✽ Messages : 731 ✽ Date d'inscription : 10/01/2014 If you feel like falling down, I'll carry you home.Ariel-Cece Jones | Sujet: you took my love away ★ martin Dim 8 Juin - 21:51 | |
| L'amour ne nous rends ni aveugle, ni idiot. On finit par décider de le devenir pour ne jamais avoir à souffrir des défauts de l'autre. Mais au fond, on a tout vu, tout compris. Comme tous les matins, Ariel s'était levée de très bonne heure afin d'aller courir et se délivrer des affreuses pensées qui lui polluaient l'esprit. Elle avait quitté la maison qu'elle partageait avec Mila sur les coups de 6h' du matin, en tenue et les cheveux étirés en queue de cheval proprement faite. Malgré les contres indications, il fallait absolument qu'elle profite d'un moment de solitude pour tout remettre en ordre dans son esprit. Voilà quelques jours seulement qu'elle avait commencé son traitement et elle savait qu'au moindre oubli, le cauchemars allait être renouvelé. Elle n'était ni maîtresse de sa vie, ni même de son corps à présent. En route pour le parc McDarmoy, elle était bien décidée à reprendre le dessus au moins provisoirement. Elle avait laissé un mot à Mila sur la table basse du salon et avait ensuite éteins son téléphone pour éviter d'être harcelée. Enfin arrivée dans ce petit nid verdoyant au cœur de la plus belle partie de Providence, elle n'avait pas mit longtemps avant de se laisser porter dans une course à petite foulée. A cette heure, le parc ne comptait qu'un faible public, les moins chanceux avaient dormis là la veille, les plus sérieux ne faisaient que le traverser pour rejoindre leurs lieux de travail et les moins pressés venez prendre l'air avant d'entamer une longue journée. Ariel faisait sans aucun doute de cette dernière catégorie. Elle courrait plus doucement que d'habitude, ménageant son corps qu'elle sentait étrangement fatigué, chaque effort lui déchirait une douleur affreuse dans les jambes mais elle continuait en essayant de ne pas laisser la douleur apparaître sur son visage. Pourtant la dernière fois qu'elle avait forcé à ce point, c'est à l'hôpital qu'elle s'était retrouvée et après une petite demi-heure de course, elle fini par s'arrêter. Elle était complètement abattue et toussait plus que raison, elle avait compris qu'il ne fallait pas insister alors elle captura le premier banc qui était complètement libre et but suffisamment d'eau pour sentir quelque chose de positif venir d'elle. Passant ensuite un peu d'eau sur son visage, elle décida de rester encore là et de profiter plus calmement des alentours. Providence lui avait étrangement manqué lorsqu'elle avait suivit Martin, elle ne s'était jamais sentit autant chez elle qu'à son retour, sans doute parce que son ex-fiancé était auparavant son seul repère. Désormais elle avait trouvé sa place, toute la ville profitait de sa voix le soir à la radio et elle pouvait fréquentait les deux mondes qui étaient proprement divisés sans avoir peur de trahir qui que ce soit. Elle avait soigneusement évité toutes les personnes qui auraient pu la plonger dans les regrets, même la sœur de Martin était devenue une étrangère à ses yeux mais comme Mila le disait si bien, « C'est tout ou rien. » New York n'avait pas fait d'elle une nouvelle personne, c'est Providence qui l'avait révélé. Même dans ses pires travers. Assise là, elle profitait du beau temps et de l'air frais, de ceux qui passaient devant elle sans lui jeter le moindre regard, trop concentrés sur leur footing, Les maîtres et leurs chiens profitaient tout comme elle d'un moment de tranquillité pour envahir l'espace et petit à petit la journée commençait. Elle s'était levée enfin pour se balader un peu, sentant son cœur battre à un rythme régulier et en avançant vers l'une des grandes entrées du parc, Ariel avait fini par se perdre dans ses pensées et elle bouscula très légèrement quelqu'un sur son passage. Le choc était à peine perceptible mais suffisant pour la sortir de ses pensées. Se tournant alors pour s'excuser, elle constata que le hasard faisait vraiment très mal les choses. « Pardon. » lâcha t-elle froidement en dévisageant sa victime. Il s'agissait de Martin, apparaissant à elle comme un cauchemars sur pattes. Beaucoup de choses avaient changés entre eux, elle n'avait pas souvent eu l'occasion de le regarder de cette façon. Autrefois elle ne pouvait pas respirer sans lui, aujourd'hui elle souhaitait se retrouver n'importe où sur terre qu'en face de lui. Elle était restée complètement paralysée, attendant de lui qu'il avance et ne se retourne pas, elle ressentait tellement de choses à la fois qu'elle craignait un retour express dans son immonde chambre à l'hôpital. |
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