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Aub ◊ She's just another girl.

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Aubrey-Clého Horchler
✽ Messages : 690
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Aubrey-Clého Horchler
MessageSujet: Aub ◊ She's just another girl. Aub ◊ She's just another girl. EmptyVen 2 Mai - 20:08


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Aubrey Clého Horchler
You think ‘Okay, I get it, I’m prepared for the worst’, but you hold out that small hope, see, and that’s what fucks you up. That’s what kills you.



@http://www.fanpop.com/

CARACTÈRE/MANIES : Aubrey est quelqu’un de très secret. C’est sa manière a elle de se protéger, il lui est difficile de se lier aux autres. Elle en a beaucoup bavé par le passé, que ce soit au niveau familial, avec le départ de son père, la maladie de sa mère, l’attitude de son frère, autant dire qu’il lui fut difficile de trouver un équilibre. Très jeune elle a du combiner études et travail, tenir le foyer, être une mère pour Jason. Beaucoup de responsabilités pour ses frêles épaules. Elle déteste se montrer sensible ou romantique, ce qui est pour elle le cliché de la fille de Providence qui cherche a aguicher un bon partit. Elle est assez solitaire, et pourtant, elle a toujours rêvé être une fille populaire, entourée d’une bande d’amies, avoir the prototype du parfait petit ami. Mais ce genre de vie n’est pas pour elle. Elle n’a pas conscience de sa beauté et de ce fait ne comprends pas que des hommes puissent s’intéresser a elle. Quand vous réussissez a brisé la carapace, c’est une personne très a l’écoute, capable de beaucoup de tendresse et d’aider dans n’importe quelle situation. Une fois cette confiance perdue, elle a trop de fierté pour pardonner. C’est quelqu’un de très rancunier, le départ de son père ayant accentué ce trait de sa personnalité.
Nom : Horchler est le nom de jeune fille de sa mère. Si celle-ci a gardé son nom de mariage, ainsi que Jason, Aubrey elle a changé le jour ou son père a quitté le domaine conjugal. Cela a d’ailleurs réer un conflit entre elle et son petit frère qui lui reproche que son attitude ne donne pas envie a leur paternel de revenir. Mais la rouquine a depuis longtemps laissé ses rêves d’enfance au placard. Prénom(s) : Aubrey Chléo. Bien que ce dernier passe a la trappe. Aubrey est un prénom qu’on n’entend pas souvent mais la rouquine le porte bien et l’apprécie. Les plus proches  personnes de son entourage le raccourcisse parfois en Aub’. Âge et Date de naissance : La jeune femme est née un 15 juin. Elle va donc fêter ses 24 bougies d’ici peu. C’est néanmoins une journée qu’elle préféré éviter.  Pas par peur de prendre un an mais pour l’absence de la seule personne qu’elle voudrait voir ce jour là. Mais son père a depuis deux ans cesser de même lui envoyer une carte. Statut civique : Célibataire, et bon courage a celui qui tentera de séduire la rouquine. Elle n’est pas prête a se caser et le fait bien comprendre a la gente masculine ! Nationalité : Américaine. Elle est née et a grandit a Providence. Elle n’a jamais vécue ailleurs, même si elle a toujours rêvé de visiter New York et qui sait y rester ! Mais les besoins de sa mère passant avant tout elle a rangé ce rêve au placard. Statut Social : Cendrillon et moi ? Même combat ! Voila la réponse qu’elle pourrait apporter quand a son mode de vie ! Groupe : Earl Grey. Avatar : La plus belle des rousses, Holland Roden.



❝TRUTH OR DARE ? : BE HONEST OR BRAVE❞

Ce matin vous vous êtes réveillé avec une drôle de sensation, en vous regardant dans le miroir vous remarquez que votre corps a un peu changé et en faisant un geste hasardeux vous réalisé qu'il n'y a pas que ça qui a changé. Ça y est vous êtes un super héros ! Quel est votre pouvoir et quelle est la première chose que vous faites ?  :

Je pense que je ferais une très mauvaise héroïne ! Un pouvoir qui me correspondrait bien serait celui de l’invisibilité. Je passe en général assez inaperçue et avec le temps je m’y suis habitué. Ce que j’en ferais ? Beaucoup de choses ! Je me glisserais incognito chez les uns et les autres pour découvrir ce qui se cache réellement chez ces familles parfaites de Providence, celle que vous pourriez voir sur une brochure pour présenter la ville. Tout cet aspect de perfection doit cacher des choses sordides et je serais la première à les révéler au grand jour ! Et puis j’assisterais a un de ces brunchs non pas en tant que serveuse pour une fois mais, juste pour déguster les petits fours et le champagne que je dois habituellement distribuer a ces ingrats ! Quoi ? on a le droit de rêver !

Lors d'une soirée entre amis, on vous met devant le fait accompli avec un jeu que beaucoup connaissent : action ou vérité. Évidemment pour préserver votre jardin secret et parce que ce soir vous vous sentez courageux, vous choisissez "Action". Problème, on vous met face à votre plus grande peur, comment allez vous gérez ça ?  :

Pour ça il faudrait déjà que j’ai des amis et que je participe a une soirée, ce qui ne m’est pas arrivé depuis des années, mais bon rangeons la grincheuse au placard et mettons nous en conditions. Ma plus grande phobie ? Embrasser un inconnu ! Les rapprochements physique avec des gens que je ne connais pas me terrifie, surtout depuis ... enfin vous savez ! Je pense que j’aurais énormément de mal a me laisser aller au jeu. Un premier baiser est toujours important dans une relation de couple, il y’a le stress, le sentiment de vouloir bien faire. Je pense qu’il faudrait vraiment me faire boire beaucoup et me forcer pendant au moins une bonne demi heure et là peut être que je consentirais a jouer le jeu, mais comme je n’aime pas faire comme tout le monde, je crois que le jeu de la bouteille et autre action ou vérité ne sont définitivement pas pour moi. Je fuirais surement les lieux en prétextant une crise de ma mère, ça marche en général plutôt bien !

Lequel des sept péchés capitaux vous représente le mieux ? Pourquoi ?  :

L'envie ! Il est bien connu que quand on a rien, on veut tout ! Depuis que je m’en souvienne, subvenir aux besoins de la famille est une lutte permanente chez moi. Au lycée je voyais tous ces fils et filles « de » qui ne combinaient pas études et travail comme j’ai pu le faire. C’est la faute a pas de chances, t’es pas née dans la bonne famille. Qu’est ce qui nous sépare au final, un coin de rue ? Mais ce coin de rue change énormément de choses ! L’herbe est plus verte la bas. Il y’a des concours du plus beau gazon, la meilleure tarte, ce n’est pas ici que ça risque d’arriver, le jardin de mon voisin est encombré des cadavres de ses bouteilles de bière vides. J’ai toujours envié ses filles qui tous les jours arrivaient avec une nouvelle tenue, fréquentait les beaux garçons, pouvait payer leur déjeuner a la cafétéria. Combien de fois je me suis imaginé a leur place en sachant très bien que ça n’arriverait pas … C’est moche l’envie, ça vous dévore, ça vous prend aux tripes et ça ne vous quitte pas…




PSEUDONYME Sur le net c'est Luna, Lunichou pour les intimes  Aub ◊ She's just another girl. 1637550407 Et sinon Carlita aka Clara  Aub ◊ She's just another girl. 930905364  AGE  Aub ◊ She's just another girl. 4086037822 FRÉQUENCE DE CONNEXION Au moins tous les jours, après a voir ! COMMENT ÊTES-VOUS TOMBES ICI ?  Aub ◊ She's just another girl. 1073460936  CREDIT http://hollandrodeens.tumblr.com/ COMMENTAIRE J’espère qu'on va bien s'amuser  Aub ◊ She's just another girl. 2742205259 


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Aubrey-Clého Horchler
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MessageSujet: Re: Aub ◊ She's just another girl. Aub ◊ She's just another girl. EmptyVen 2 Mai - 20:08



❝PEOPLE HAVE DRAWERS FULL OF MEMORIES ❞




La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre.


« Aubrey, table trois pour toi ! »  La rouquine, prit son calepin a la main, et se dirigeât vers la table annoncée, où elle trouvât sans surprise une bande de lycéens fréquentant le même établissement qu’elle. La jeune femme prit leur commande avant de la faire passer aux cuisines. Un samedi soir typique pour elle, a travaillé dans ce petit diner de la ville. Elle avait commencé l'année dernière, alors qu’elle n’avait que 17 ans, pour apporter un peu de beurre dans les épinards, ou autrement dit de l’argent dans le pot commun de la maison. Depuis que son père était partit, sa mère sombrait complètement et s’enfonçait dans sa maladie.  Bien loin de se soucier de savoir ce que devenait son aînée et son petit frère, leur père était partit pour le Texas avec sa nouvelle petite amie, envoyant de temps en temps de l’argent pour les médicaments de sa mère, ou pour aider a payer le loyer, mais les courriers se faisaient de plus en plus rares, tout comme ses visites. En soit le boulot n’était pas si déplaisant, et elle arrivait a se faire de bon pourboires, mais comme si il n’était pas suffisant que toute la ville sache que son père avait préféré prendre le large avec une femme deux fois plus jeune, il fallait aussi qu’elle subisse les moqueries, et les regards lourds de sens, dû aux nombreuses frasques de sa mère et de son frère. Et ce dernier ne tardât pas a se faire rappeler a son bon souvenir. Alors que la rouquine revenait vers la cuisine pour prendre une commande la sonnerie de son téléphone retentit. Etant en plein service elle ne pouvait normalement pas se permettre de répondre, mais si jamais sa mère faisait une nouvelle crise, elle devait rester joignable à tout moment. Elle s’en saisit donc inquiète en voyant un numéro qu’elle ne connaissait pas s’afficher. Elle décrochât fébrilement, inquiète de savoir si sa mère avait encore quitté la maison sans surveillance, ou pire comme l’autre jour déclencher un feu accidentellement. Mais c’est une voix malheureusement trop familière qui se fit entendre, en la personne de l’officier Connor, lui annonçant qu’encore une fois son frère s’était fait arrêter pour avoir déclencher une bagarre dans un bar. « Très bien j’arrive. »  Les sourcils froncés, sa collègue passât derrière elle à cet instant. « Tania j’ai besoin que tu me couvres le temps que j’aille chercher mon frère. »  Celle-ci commençât à balancer la tête en signe de dénégation. « Hein hein, non cette fois tu te débrouilles ma belle, je ne peux pas toujours assurer tes services a ta place. »  Il est vrai qu’a maintes reprises, son amie avait assuré les deux services pour que la rouquine puisse s’occuper de ses problèmes familiaux. « Promis, c’est la dernière fois que je te demande ça. »  Encore une promesse, elle le savait, qu’elle ne pourrait tenir, mais elle avait absolument besoin de ce job, aussi miteux soit-il. « Aub’ combien de fois tu m’as dit ça ? »  Laissât-elle planer avant de craquer devant la mine désespéré de la serveuse. « Bon file, mais ne soit pas trop longue ! »  lui ordonnât-elle. Aubrey déposât un rapide baiser sur la joue de la blonde. « C’est promis, merci tu me sauves. »  Le soulagement se lisait sur son visage tandis qu’elle enlevait son tablier et passait son sac autour de son épaule. « C’est ça, la prochaine fois, je te laisse te faire virer. »  Bougonnât l’autre serveuse, tout en sachant très bien qu’elle ne laisserait pas cela arriver, connaissant la situation que devait gérer Aubrey. Celle ci regagnât bien vite sa voiture qui l’attendait sur  le parking, elle jetât ses affaires sur le siège passager. Elle était non seulement énervé de devoir encore une fois chercher son frère, mais aussi car une fois de plus, il n’avait pas gardé sa mère alors que c’était son jour. Elle fit donc un détour par chez elle pour s’assurer que tout allait bien et repartit en route vers le commissariat. Elle eut droit au discours moralisateur, mais encore une fois, ils laissèrent repartir les deux jeunes gens. Une fois sur le parking, et loin des oreilles indiscrètes, Aubrey laissât éclater sa colère. « Quand est ce que tu vas te décider à grandir hein ? J’en ai marre de passer mon temps a venir te chercher ici. »  Le jeune homme haussât les épaules dans un geste las, cette réprimande il l’avait entendu un nombre de fois tellement conséquent qu’il avait arrêté le décompte. La jeune femme se saisit de son paquet de cigarette dans sa poche de blouson. Jason eut un regard réprobateur. « Je croyais que t’avais arrêté cette merde. »  Dit-il alors qu’elle allumait l’objet et savourait le goût de la fumée qui petit à petit prenait possession de sa gorge. « Oui bah le jour ou t’arrêteras tes conneries j’arrêterais les miennes… »  Elle ouvrit d’un geste manuelle la voiture. « Allez grimpe, je dois retourner bosser. »  Ce n’était pas de gaieté de cœur qu’elle regagnait le restaurant bas de gamme. Après tous ces événements elle souhaitait juste regagner son lit et oublier un instant son train de vie. « Tu vas quand même pas fumer dans la voiture ? »  Le regard halluciné, et le ton autoritaire étaient de mise, mais ce n’était certainement pas le petit frère qui aurait le mot final ce soir. « Jason bon sang, tu peux me laisser un peu de répit … Je suis pressé, si mon patron voit que j’ai encore une fois tout quitté pour sauver tes fesses, je vais me faire virer, c’est ça que tu veux ? Qui payera la bouffe, les médicaments de maman ? Hein ? Ça t’amuse de déclencher des bagarres ? Ça le fera pas revenir, et moi j’en ai assez de passer mon temps a vous materner toi et maman… »  Le regard noir que lui jetait son frère en disait long. Il vivait très mal le départ de leur père, et espérait a chaque instant que celui-ci franchisse le seuil de la porte comme si rien ne s’était passé et reprendre leurs habitudes. « T’es vraiment chiante ce soir, t’as tes règles ou quoi ? »  Il descendit de la voiture, en claquant la porte, fuyant comme a son habitude les sujets importants. « Jason ? »  Elle avait beau hurler le nom de son frère, celui ci partait dans l’autre sens, l’ignorant. « Jason, tu vas où ? »  Il prit finalement le temps de la jauger. « J’ai besoin de prendre l’air, ok ? Lâche-moi maintenant… »  Comme d’habitude il lui reprochait d’être trop étouffante, et comme a chaque fois elle ne pouvait se retenir d’être surprotectrice. « Et maman ? »  Hors de question qu’elle passe le reste de son service, a se demander, si une fois de plus sa mère, n’avait pas fait irruption chez un voisin, le prenant pour un de ses enfants, et se mettant a lui préparer un sandwich, ou dieu sait ce qu’elle était capable d’inventer cette fois. « Elle a pris un somnifère. »  Lui lâchât-il l’air de rien avant de quitter le parking, les mains dans les poches, la capuche de son sweater, relevé sur sa tête. Elle le regardât partir dans son rétroviseur, avant de regagner la fin de son service, qui passât rapidement, sa tête ailleurs, trop préoccupé.  La soirée se terminât assez tard, comme tous les weekends. La rouquine quittât le diner, en laissant ses pourboires à son amie qui l’avait couverte. Tant pis ce serait ça en moins, elle lui devait bien. Elle regagnât avec lassitude son pic up et reprit le chemin jusqu'à chez elle. Une fois sur place elle constatât que toutes les lumières étaient éteintes. Jason n’était probablement pas rentré encore. Elle restât un moment assise au volant, regardant droit devant elle, des larmes striant ses yeux. Elle ne s’en rendait même plus compte. Tout ce qui lui importait c’était de quitter cette ville au plus vite… Changer de situation, de vie, d’identité. Malheureusement ce n’était pas a l’ordre du jour, et demain, était pour elle, une journée qui s’annonçait chaque fois pire que celle de la veille…






Tu es parfait, mais je suis débordée à essayer de coller ma vie avec du scotch et de la glue.


Same place, same people. La vie d’Aubrey n’avait pas vraiment changé en deux ans de temps. Elle avait obtenu son diplôme, mais faute d’argent, et de bourse scolaire, la belle avait du renoncer a ses ambitions de pousser plus loin ses études. Son père lui, avait cessé de fournir de l’argent pour payer les médicaments nécessaires à son ex femme, et bien sur les deux enfants pouvaient allègrement s'asseoir sur la pension alimentaire. Son frère s’enfonçant petit a petit dans la délinquance, la rouquine ne pouvait que compter sur elle-même pour remplir le frigo et payer le loyer. C’est pourquoi elle avait accepté, de travailler à temps plein dans le petit diner de la ville. Sa mère était désormais connue comme le loup blanc, après avoir eu une de ces crises, au centre commercial, tout le monde en ville la prenait à présent pour la fille de la cinglée. Une réputation difficile à porter, et qu’elle assumait péniblement. Alors que la jeune femme arrivait pour son service, une de ses collègues la briefa rapidement sur la répartition des tables. « C’est qui lui ? » Indiquât la rouquine, en désignant un jeune homme qui semblait absorbé dans la lecture de son livre. « Je sais pas un nouveau, Marty s’occupe de sa table. » Il était rare de voir le restaurant fréquenté par des personnes en dessous de 50 ans, et surtout, voir de nouveaux visages n’étaient pas dans leurs habitudes. Les jeunes femmes se trouvaient souvent face à la même clientèle, en grande majorité mené par les policiers de la ville qui venaient se ressourcer ici, et pêcher des informations juteuses. « Pourquoi il t’intéresse ? » La jeune femme roulât des yeux en signe de protestation. « Non... J’étais juste… Intrigué ! » Son amie lui lança un regard lourd de sens, pour lui faire comprendre qu’elle n’en croyait pas un mot ! « C’est ton jour de chance Marty prends sa pose, je te laisse t’en occuper. » Et sans attendre une réponse, elle mit une petite tape sur les fesses de la rousse pour la pousser en avant. Aubrey eut tout juste le temps de se retourner pour lui lancer un regard assassin avant d’arriver à la table du jeune homme. « Bonjour, vous avez choisi ? » Après quelques secondes, il levât la tête de son livre et la dévisageât. « Vous n’êtes pas ma serveuse ! » Lançât-il mystérieusement. « Je vous demande pardon ? » Il jetât un œil aux alentours, avant de reprendre toujours aussi laconique. « Elle me donne des cookies, et du lait gratuitement. » Marty entamait sa dernière année, et traitait les clients comme ses enfants, leur dispensant toutes sortes de services. « Vous avez passé l’âge. » déclarât la serveuse d’un air dubitatif. « Ce n’est pas faux, mais j’aimais bien avoir mon cookie et mon verre de lait en fin de repas. » Aubrey tapotât nerveusement son carnet de commande. Elle avait beaucoup de tables a gérer et peu de temps pour le faire, et hors de question de donner satisfaction a son boss de pouvoir la réprimander. « Je reviendrais quand vous aurez commandé. » Soupirât-elle tout en entamant un demi-tour pour se diriger vers une autre table. « Attendez, j’ai fait mon choix. » Le mot d’ordre était visiblement de jouer avec ses nerfs, et il s’en sortait plutôt bien jusque là. « Je prendrais comme vous ! » Son sourire la désarmât complètement. Il en devenait tout a coup très enfantin et adorable. Elle secouât la tête pour chasser cette idée. « Je n’ai pas le temps de jouer d’accord ! » Elle avait l’impression de réprimander un enfant, et le regard de biche de l’intéressé ne l’aidait pas à garder sa mine sévère. « Non non, je suis sérieux, j’aimerais vous inviter à déjeuner. » Il sortit alors son porte feuille, pour appuyer ses paroles. « Je n’ai pas le temps, je suis en train de travailler là. » Son visage se décomposait au fur et a mesure, en une grimace d’incompréhension.  « Alors peut être ce soir, ailleurs qu’à votre boulot. » Il était visiblement nouveau en ville pour prendre le risque de l’inviter a être vu avec lui, quand tout le monde se moquait de sa famille. « Je… » Elle n’eut pas le temps de répondre que son patron arrivât la fusillant du regard. Ayant des vus sur elle, il supportait difficilement de la voir parler plus de deux minutes avec des clients.  « Je dois y’aller. » Marmonnât-elle rapidement tout en jetant un œil inquiet dans la direction du quarantenaire. Le mystérieux client s’emparât avec douceur de sa main, pour la retenir. « Et pour ce soir. » La jeune femme sentait la pigmentation de sa peau virait au cramoisi. Elle retirât d’un geste rapide sa main. « C’est non. » Et sans lui laisser le temps de répondre, elle partit à une autre table, pour éviter les yeux rayons laser de son employeur. Heureusement c’est à ce moment là que Marty revint de sa pause cigarette prenant la relève. A la fin du service elle vint trouver Aubrey, qui se changeait dans les vestiaires. « Tony veut te voir. » C’était à prévoir. Il ne lavait pas lâché du regard. Elle enfilât rapidement un pull par-dessus son soutien gorge. Dés qu’une fille se faisait convoquer, c’était soit pour prendre une soufflante, soit pour que ce pervers invétéré drague allègrement les jeunes filles, profitant du fait qu’elles avaient besoin de ce boulot. Aubrey soupirât en enfilant son pantalon. « C’est à cause de ton client… » Marty haussât les épaules d’un air désolé. « Il a laissé ça pour toi. » La jeune femme s’emparât du bout de papier que sa collègue lui tendait. Dessus se trouvait son numéro de téléphone, ainsi qu’un petit mot. Elle fourrât rapidement le papier dans sa poche alors que Tony entrait dans les vestiaires sans autorisation. « Ça va j’arrive pas la peine de te déplacer… » Sermonnât Aubrey en claquant la porte de son casier, tout en le suivant jusqu'à son bureau, où comme elle s’en doutait, Un amont de reproche l’attendait…



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Aubrey-Clého Horchler
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MessageSujet: Re: Aub ◊ She's just another girl. Aub ◊ She's just another girl. EmptyVen 2 Mai - 20:09



❝PEOPLE HAVE DRAWERS FULL OF MEMORIES ❞




« Il était une fois [...] et ils vécurent heureux », sont des contes de fées et... les contes de fées ne deviennent pas réalité. La réalité est plus houleuse, plus sombre, plus effrayante.


Aubrey avait passé sa journée à s’occuper de sa mère. Son frère était une nouvelle fois partit en vadrouille. Elle le soupçonnait d’avoir un rapport avec un article qui était sortit récemment dans la presse, expliquant qu’un massif trafic avait été organisé dans une des plus riches écoles de la ville, envoyant une des étudiantes a l’hôpital. Elle n’avait pas encore assez de preuves concrètes pour le confronter et rongeait son frein pour ne pas le braquer. Mais s’il s’avérait vrai qu’il revendait de la drogue ce n’était que le début de nouveaux ennuis. Elle avait donc entraîné sa mère faire un peu de shopping. Elle ne supportait plus de la voir passer ses journées en pyjama, a la recherche d’un mari qui avait pris ses jambes a son cou depuis belle lurette, ou pleurer la mort d’un enfant qu’elle n’avait jamais connu ayant été victime d’une fausse couche. C’était l’une de ses rares journées qui ne s’avérait pas catastrophique, et ou la rousse parvenait à afficher un sourire sans avoir à se forcer. Cela ne durât évidemment pas quand son frère regagnât la maison, les yeux vagues, et l’haleine, trahissant qu’il avait surement passé sa journée à faire la tournée des bars. Elle confiât donc sa mère a son frère, craignant tout au long de son service de nuit, de recevoir un coup de fil lui annonçant une catastrophe. La soirée passât rapidement, peu de personnes s’aventurant à cette heure tardive, et sous une pluie battante, dans le restaurant. Alors qu’Aubrey se rendait au comptoir pour récupérer ses pourboires, sa collègue la tirât par le bras. « Dis moi le type de la 15, ne t’as pas lâché du regard de la soirée ! » Aubrey regardât  à la table indiquée, et constatât que l’individu dont lui parlait son amie, semblait effectivement en pleine contemplation de sa personne. Il lui adressât un sourire et un signe de la main auquel elle ne répondit pas, se re concentrant sur sa collègue. « Trop vieux. » lâchât-elle d’un ton monocorde. « Tu devrais te méfier, ça fait une semaine, qu’il vient tous les jours, te réclame quand tu n’es pas là… » Aubrey eut un sourire amusé en lisant l’inquiétude sur le visage de la blondinette. Les filles avaient pourtant l’habitude de se faire draguer par des clients parfois un peu lourds. « Oui maman ! » La rousse fit un écart en riant, pour éviter le coup de torchon qui lui arrivait dessus en réponse. « Je t’aurais prévenue ! » Aubrey fit un signe affirmatif de la tête, et se rendit dans l’arrière boutique, tandis que les derniers clients étaient conviés à prendre la sortie. Aubrey s’habillât en  vitesse, afin de rentrer chez elle au plus tôt, et retrouvât ses camarades dehors. Pendant que celles-ci finissaient leur cigarette, elle farfouillât dans son sac. « Merde j’ai laissé mes clefs de voiture aux vestiaires, partez sans moi. » Zoé, toujours aussi inquiète, demandât aussitôt. « T’es sure ? » La rouquine hochât de la tête. « Certaine, file ! » Après une dernière accolade, la belle repartit dans le restaurant et en ressortit quelques minutes plus tard. « Je te raccompagne ? » La voix lui arrachât un sursaut. Elle se retournât pour faire face au client qui l’avait fixé tout au long de la soirée. Elle réprimât un frisson. « C’est bon merci. » Elle se dirigeât à pas rapide vers le parking, mais l’homme lui emboîta le pas. « T’es sacrément mignonne, je t’ai observé et tu me plais beaucoup. » Aubrey se retint d’une grimace de dégoût. Il fallait évidement que cela vienne du prototype même du sdf du coin. Un sourire bref s’affichât au coin de ses lèvres. « Merci. » Se contentât-elle de répondre. Alors qu’elle arrivait prés de son véhicule, il fit un pas de côté lui bloquant l’accès à la porte. « Ou tu vas comme ça ma jolie ? » Cette fois l’exaspération se lisait nettement sur son visage. « Chez moi, alors poussez-vous. » Un ordre auquel bien évidemment, il restât sourd. Alors qu’elle tentait de l’esquiver, il attrapât son poignet. « Pas si vite, on ne fait que commencer. » Cette fois ci la panique la gagnait et se reflétait dans ses yeux, tandis que l’inconnu s’emparait de son autre bras. En tentant de se débattre, elle fit tomber ses clefs de voiture, qui atterrirent sous ses yeux, dans le caniveau. « Lâchez-moi ! » Le ton de sa voix n’avait rien d‘implorant, elle voulait lui montrer qu’elle était forte, et masquait sa peur. Mais il ne l’écoutait plus, et la poussât violemment contre sa propre voiture, l’assommant légèrement. Le temps qu’elle reprenne conscience, il était en train de l’entraîner vers son véhicule, dont la porte passagère était déjà ouverte. Il semblait avoir bien préparé son coup. Il la jetât avec force, avant de fermer la porte, et pousser le verrou, afin de se retrouver au dessus d’elle. Il commença à arracher la chemise de la jeune femme, tandis que celle-ci se débâtait tant bien que mal. Il la maintenait fermement d’une main, son autre main trop occupé à s’affairer sur elle. Déjà sa jupe se trouvait relevé, et elle sentait son poing venir la frapper avec force. La douleur lui montait a la tête, mais elle essayât de garder l’esprit alerte. C’est ainsi qu’elle remarquât une bouteille d’alcool sous le fauteuil conducteur. De sa main libre, elle fit un effort considérable et rapide pour s‘en emparer, et assommer son  bourreau. Sur le coup de la surprise et de la douleur, celui-ci lâchât prise, et d’un coup de pied, elle le dégageât contre la porte. Elle ouvrit a la volée la portière conducteur qu’il n’avait pas prit le temps de bloquer, et courut se réfugier dans le restaurant. Il tentât bien de la poursuivre, mais trop tard, elle s’était enfermée à double tour. Elle n’allumât aucune lumière, et se précipitât sous le comptoir, dans l’obscurité la plus compète. Elle restât la pendant prés d’une heure, n’osant pas faire un bruit, des larmes silencieuses striant ses yeux. C’est en consultant enfin son portable qu’elle se rendit compte de l’heure avancé. En fouillant dans les poches de sa veste, elle sentit un bout de papier froissé. Elle s’en saisit, et à travers ses prunelles mouillées, y lut le petit message que le client de Marty lui avait laissé. Sans plus y réfléchir, elle tapa frénétiquement le numéro qu’il lui avait laissé. Au bout de 3 tonalités qui lui semblèrent durer une éternité, une voix endormie lui répondit. « Qui que ce soit, je ne suis pas intéressé par ce que vous avez à vendre. » En d’autres circonstances, cela aurait pu l’amuser. « Bonsoir c’est Aubrey, la serveuse a qui vous avez laissé votre numéro, vous vous souvenez ? » La belle luttait pour ne pas lui laisser entendre que sa voix se brisait petit à petit sous les sanglots. « Oui oui, je me souviens, tout va bien ? » Le ton de sa voix était enjoué, perdant toute trace de sommeil. « Hum oui, voila j’aurais besoin d’un service. » Sans lui laisser le temps de continuer, elle l’entendit répondre. « Tout ce que vous voudrez ! » L’engouement qu’il avait à lui répondre manifestait la joie qu’il avait de recevoir ce coup de fil qu’il n’attendait surement plus. « J’ai fait tomber mes clefs de voiture, et j’aurais besoin de quelqu’un pour me raccompagner. » Déclamât-elle, réfléchissant à toute vitesse a ce qu’elle lui disait. « Je suis au restaurant. » Précisât-elle. « J’arrive tout de suite ! » Et sans rajouter un mot il raccrochât, surement déjà sur le point de s’habiller pour la rejoindre. Et effectivement, elle n’attendit guère avant d’entendre un moteur ronronner dehors. Elle n’osait pas sortir de peur que son violeur l’attende. Quand elle entendit quelqu’un taper a la porte vitrée d’entrée, des tremblements la secouèrent. Et si elle l’avait attiré dans un traquenard, qu’il s’était fait assommer, et que l’homme revenait à la charge ? « Aubrey ? » La voix inquiète de son sauveur ne fit que la rassurer elle. La jeune femme se précipitât a la porte et sans réfléchir, fonçât dans les bras du jeune homme. Jamais elle n’avait été aussi heureuse de voir qui que ce soit. Celui ci hésitât quelques instants, avant de passer ses bras contre elle, caressant doucement sa longue crinière couleur feu. « C’est plus chaleureux comme accueil que ce a quoi je m’attendais. » Sans même avoir besoin de le regarder, elle pouvait sentir qu’un sourire fier trônait sur ses lèvres. Elle se reculât alors tout à coup honteuse. « Oh nan nan, c’était pas méchant. » Enchaînât-il aussi vite en voyant les larmes qui coulaient sur le visage de la jeune femme. Puis jetant un coup d’œil d’ensemble sur elle, il remarquât ce qui lui avait échappé jusque là : le maquillage complètement défait, les cheveux en bataille, les vêtements déchirés, et la peur dans ses yeux. Il plaçât une main sur chacune de ses épaules, la forçant à lui faire face, plantant son regard dans le sien. « Qu’est ce qui s’est passé ? Qui t’as fait ça ? » Elle détestait sa façon de la regarder, lui rappelant son statut de victime. Pourtant elle sentait la compassion, et l’inquiétude du jeune homme. Il ne lui voulait pas de mal. « Je ne le connais pas. » Se contentât-elle de répondre, tandis qu’il jetait un œil aux alentours. « J’ai envie de rentrer, et j’ai froid… » Il replongeât son regard sur elle, et opinât de la tête en signe d’approbation. Il se défit de sa veste qu’il entoura autour des épaules de la rouquine. Il passât un bras autour d’elle afin de la conduire jusqu'à sa voiture, lui ouvrant la porte pour la faire monter. Il suivit ses instructions, jusqu'à arriver dans une des rues de Providence. Un quartier assez médiocre, ou la belle refusât en premier lieu qu’il la reconduise jusque devant chez elle, mais il était hors de question de la laisser à un croisement de rue et la laisser finir a pied. Il insistât donc jusqu'à ce qu’elle lui indique l’adresse, et la reconduisit jusqu’au pas de porte. La fatigue se lisait dans ses yeux. « Merci de m’avoir raccompagné. » Il ne répondit rien, encore trop inquiet de savoir ce qu’il s’était passé. Le visage d’Aubrey devint tout à coup livide. « J’ai laissé mes clefs et ma voiture la bas… » Il était intrigué de la voir plus inquiète du sort de sa voiture, que d’elle-même. « Je peux aller les chercher ! » Il n’avait pas hésité une seconde. Il était de nature serviable, et la rousse l’avait complètement envoûté. Elle aurait pu lui demander n’importe quel service, il aurait était prêt a l’exécuter pour elle. « Il est tard, tu devrais rentrer te coucher, je me débrouillerais. » Soupirât-elle avant d’ajouter avec un demi-sourire. « Tu en as déjà fait assez. » Elle qui avait tant de mal a faire confiance venait de remettre sa vie dans les mains d’un total inconnu. « Je me débrouillerais avec une collègue. » Mais hors de question pour lui de laisser filer une opportunité. « Laisse moi t’emmener demain, je peux passer ma matinée ou ma soirée a chercher tes clefs pendant que tu travailles, j’ai rien de mieux a faire ! » Il avait lancé ça sur le ton de la plaisanterie, espérant égayer son visage d’un sourire, et il atteignit son but. « Sur ? » Même si elle restait sur la défensive, il sentait qu’en prenant le temps de lui donner confiance en lui, elle perdrait petit a petit de cette réserve. « Certain ! » Il se lançât alors dans un monologue dont il avait l’habitude. C‘était sans doute la toute l’issue de son problème avec les filles. Il était très maladroit, et certainement pas le genre de garçon a l’attitude bad boy dont raffolait la gente féminine. Lui avait un humour maladroit, parlait trop, pouvait passer une journée sur ses jeux vidéos, n’avait pas vraiment connu de conquêtes, et ne savait certainement pas s’y prendre. Mais c’était ce qui était en train de faire totalement craquer la rouquine. Ses mimiques, et ses grands gestes. Après qu’elle lui eut transmis ses horaires de la journée, ils se dirent bonne nuit, lui ne préférant pas insister, elle se livrerait a lui quand elle s’en sortirait la force.[/color]






Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.



C’était la première fois qu’elle acceptait de venir chez lui. A force de venir tous les jours au restaurant, et multipliez les attentions a son égard, il avait réussi petit a petit à briser la carapace de la rouquine. Il n’avait pas encore gagné sa confiance, mais il savait qu’il avait obtenu plus d’elle que n’importe qui auparavant. Il avait envie de lui montrer son univers à lui, et l’avait convié a un diner. Elle arriva donc a 19h précise, et lorsqu’il ouvrit la porte, il fut agréablement surpris de la vision qu’elle lui offrait. Elle s’était vêtue d’une robe blanche, et d’un gilet de la même couleur. Ses cheveux dégagés son visage. Il ne l’avait jamais vu aussi rayonnante. Il restât quelques instants à la contempler, sans même se rendre compte de ce qu’il était en train de faire. « Tu vas m’inviter à entrer ? » Demandât-elle gêné en dodelinant d’un pied sur l’autre. Il secouât la tête pour se remettre les idées en place, et balbutiât. « Euh, oui bien sur. » Tout en se décalant pour ouvrir le passage a la belle. L’appartement n’était pas grand, mais reflétait bien la personnalité de son propriétaire. Sur le mur trônait des photos de sa nombreuse famille, ses frères et sœurs, parents. La vue sur une pièce, lui indiquait que c’était là qu’il passait le plus clair de son temps. Elle pointât un doigt en direction de la porte. « C’est ton studio ? » Elle ne savait pas si c’était le mot exact, mais il ne semblât pas s’en formaliser, alors qu’un sourire ravi prenait place sur ses lèvres. « Oui, j’ai aménagé l’endroit pour pouvoir travaillé, pratiquer. » Il enchaînât aussi vite. « Viens je vais te montrer. » Il en profitât pour se saisir en toute discrétion de la main de sa belle pour l’entrainer à sa suite.  Depuis quelque semaine, il avait obtenu un job d’animateur radio. Il avait a maintes reprises expliquer a Aubrey que c’était sa passion, et qu’il enregistrait des podcast ici pour se préparer. Pendant un long moment il lui montrât tout ce qu’il faisait, lui fit écouter des enregistrements. Elle ne se lassait pas. Il semblait intarissable, a vrai dire comme chaque sujet sur lequel il se lançait, mais elle ne l’avait jamais vu aussi animé, et fier. Cela le rendait d’autant plus attachant. Elle qui n’avait pas le temps de se passionner pour quoi que ce sot, lui enviait cette animosité. « Je dois t’ennuyer a te parler de tout ça. » Finit-il par marmonner. La jeune femme fit un signe de négation. « Non je trouve ça intéressant. J’aimerais bien assister a une de tes émissions un de ces jours. » Elle se laissait aller petit a petit a se rapprocher de lui, ce qui était, pour lui une grande victoire. Ses sentiments vis-à-vis d’elle, n’avaient rien d’amicaux, et semblait le bouffer jour après jour de l’intérieur. Mais hors de question de la brusquer et prendre le risque de tout compromettre. Il revint donc vers le salon. Sur la table, il avait installé un panier de pic-nic sur une nappe a carreaux, et deux chandelles encadrés deux verres de vin. « Tu m’as dit que tu adorais les pic-nic avec tes parent quand tu étais petite alors… » Expliquât-il maladroitement tandis qu’il lui tirait une chaise pour qu’elle prenne place. Ses yeux pétillaient. Un large sourire étirât le coin de ses lèvres. « C’est parfait… » Se contentât-elle de répondre, mais sa mine rêveuse et lointaine en disait long. « A nous deux ! » Se risquât-il à trinquer. Elle hésitât quelques secondes, puis son verre vint entrechoquer celui du jeune homme. « A cette soirée. » Ajoutât-elle, tandis qu’il commençait à déballer les victuailles. La soirée suivit son cours, ils discutèrent de leurs enfances respectives. C’était la première fois qu’elle s’ouvrait autant sur sa famille, le départ de son père qui avait été une épreuve douloureuse à surmonter, et qui avait intensifié la maladie mentale de sa mère, et fait sombrer son frère. Il buvait chaque parole, réalisant qu’il était surement le premier à avoir le privilège d’entendre ces histoires. Il se risquât alors à se saisir de sa main, de l’autre côté de la table. A sa grande surprise elle ne se levât pas pour lui mettre une claque ou lui hurler dessus. Son pouce venait tendrement caresser la peau de la rouquine. Il n’était d’habitude pas aussi candide avec les jolies filles et se félicitait de son audace. Il avait hésité jusque là mais, il osât enfin lui poser la question qui lui brûlait les lèvres. « Tu as déjà parlé a qui que ce soit de ce qui s’est passé le soir ou tu m’as appelé ? » Sa voix était posée. Elle détournât les yeux quelques instants. « Non il n’y a que toi qui est au courant. » Il s’en doutait, commençant à la connaitre. « Tu devrais aller voir la police. Tu ne peux pas laisser ce type dans la nature… » Aussitôt, il sentit sa main se desserrer de la sienne. « Ecoute si c’est pour me faire la moral que tu m’as fait venir c’est pas la peine. » Elle reculât sa chaise, comme si elle allait partir, et il bondit sur ses pieds, pour arriver a sa hauteur. « Hey hey, le but n’était pas de te braquer, je pensais que ça te ferait du bien d’en parler, te soulager. » Sa main vint caresser sa joue dans un geste rassurant. « Ce n’est pas le cas. » Se contentât-elle de répondre froidement. « D'accord très bien. » Il levât les bras en signe de renoncement. « Mais si jamais tu veux toujours visiter les studios, tu pourrais venir, en parler… Anonymement, personne n’aurait a savoir que c’est toi. » Elle ne lui laissât même pas le temps de terminer, qu’elle était déjà debout a récupérer sa veste sur le canapé. Il tentât de la retenir par le bras mais elle se dégageât aussitôt. « C’est pour ça que tu m’as fait venir, pour aller a ta stupide radio, raconté quelque chose qui ne s’est pas passé ? » Il ne l’avait jamais vu aussi en colère. Son regard a la fois furieux, semblait aussi perdu qu’un animal affolé. « Pardon, je ne voulais pas… » Il ne savait même pas comment formuler sa phrase. Quoi qu’il dise il avait mis les pieds dans le plat. « Laisse tomber… » Elle se dirigeât vers la porte sans un regard pour lui. « Pas la peine de me rappeler. » Il eut à peine le temps de prononcer un « Mais… » Que la porte claquait derrière elle. Le temps qu’il se décide à courir derrière elle, elle était déjà en train de faire démarrer le moteur de sa voiture. Il se serait mis des coups d’avoir tout foutu en l’air… Et il savait qu’il allait payer le prix fort si jamais il voulait réintégrer sa vie…




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