✽ Messages : 690 ✽ Date d'inscription : 10/01/2014 If you feel like falling down, I'll carry you home.Aubrey-Clého Horchler | Sujet: (M) I'll be the one, if you want me to. Ven 2 Mai - 20:11 | |
|
prenom prenom² nom You think ‘Okay, I get it, I’m prepared for the worst’, but you hold out that small hope, see, and that’s what fucks you up. That’s what kills you.
@chounette/cmhCARACTÈRE/MANIES : C’est quelqu’un de fiable, autant en amitié que en amour. D’une fidélité implacable il s’avère être le meilleur des allié en cas de besoin. C’est une personne très à l’écoute, et extrêmement bavard. Il a quelque chose à dire sur chaque sujet qui s’offre à lui, ce qui peut parfois agacer, mais c’est plus fort que lui. Il aime tourner les choses en dérision, et se cache derrière un humour maladroit et un cynisme à toute épreuve, pour ne pas montrer sa maladresse et sa timidité. Il est passionné par son job à la radio. Job dont il pourrait se passer ayant fait fortune quelques années plus tôt grâce a un jeu vidéo qu’il a créé. Mais bien loin de s’en vanter, c’est quelque chose qu’il garde pour lui. Quelque peu super actif, il lui faut sa dose de caféine journalière pour passer une bonne journée. Il aime être en mouvement tout le temps, et a besoin de se renouveler souvent dans tous les domaines. C’est un doux rêveur, qui croit en la galanterie et au romantisme. Mais il n’est pas aussi parfait qu’il en a l’air ! C’est quelqu’un de très maladroit, très honnête sans se rendre compte du tord qu’il peut parfois causer. | Nom : Carte blanche les amis Prénom(s) : Je dois avouer que je n'ai pas été inspiré sur ce coup là. Je crois que j'ai mis Simon a un moment dans le scénario mais je suis même pas sure J'aime les noms originaux soyez inventifs Âge : Je le voyais bien avoir dans les 23-24 sachant que Aubrey a 24 ans Statut civique : Célibataire bien sur A la conquête de la rouquine Avatar : Dylan O'Brien s'est naturellement imposé a moi parce que Stydia quoi trop d'alchimie, trop de perfection dans ce duo, et comme Jeff n'est pas prêt de nous l'offrir, je me fais le cadeau ici Sinon je vous propose Daniel Sharman mais bon je préférerais Dylan
|
❝Une histoire d'amour, c'est avant tout une histoire...❞
Tu es parfait, mais je suis débordée à essayer de coller ma vie avec du scotch et de la glue.
Same place, same people. La vie d’Aubrey n’avait pas vraiment changé en deux ans de temps. Elle avait obtenu son diplôme, mais faute d’argent, et de bourse scolaire, la belle avait du renoncer a ses ambitions de pousser plus loin ses études. Son père lui, avait cessé de fournir de l’argent pour payer les médicaments nécessaires à son ex femme, et bien sur les deux enfants pouvaient allègrement s'asseoir sur la pension alimentaire. Son frère s’enfonçant petit a petit dans la délinquance, la rouquine ne pouvait que compter sur elle-même pour remplir le frigo et payer le loyer. C’est pourquoi elle avait accepté, de travailler à temps plein dans le petit diner de la ville. Sa mère était désormais connue comme le loup blanc, après avoir eu une de ces crises, au centre commercial, tout le monde en ville la prenait à présent pour la fille de la cinglée. Une réputation difficile à porter, et qu’elle assumait péniblement. Alors que la jeune femme arrivait pour son service, une de ses collègues la briefa rapidement sur la répartition des tables. « C’est qui lui ? » Indiquât la rouquine, en désignant un jeune homme qui semblait absorbé dans la lecture de son livre. « Je sais pas un nouveau, Marty s’occupe de sa table. » Il était rare de voir le restaurant fréquenté par des personnes en dessous de 50 ans, et surtout, voir de nouveaux visages n’étaient pas dans leurs habitudes. Les jeunes femmes se trouvaient souvent face à la même clientèle, en grande majorité mené par les policiers de la ville qui venaient se ressourcer ici, et pêcher des informations juteuses. « Pourquoi il t’intéresse ? » La jeune femme roulât des yeux en signe de protestation. « Non... J’étais juste… Intrigué ! » Son amie lui lança un regard lourd de sens, pour lui faire comprendre qu’elle n’en croyait pas un mot ! « C’est ton jour de chance Marty prends sa pose, je te laisse t’en occuper. » Et sans attendre une réponse, elle mit une petite tape sur les fesses de la rousse pour la pousser en avant. Aubrey eut tout juste le temps de se retourner pour lui lancer un regard assassin avant d’arriver à la table du jeune homme. « Bonjour, vous avez choisi ? » Après quelques secondes, il levât la tête de son livre et la dévisageât. « Vous n’êtes pas ma serveuse ! » Lançât-il mystérieusement. « Je vous demande pardon ? » Il jetât un œil aux alentours, avant de reprendre toujours aussi laconique. « Elle me donne des cookies, et du lait gratuitement. » Marty entamait sa dernière année, et traitait les clients comme ses enfants, leur dispensant toutes sortes de services. « Vous avez passé l’âge. » déclarât la serveuse d’un air dubitatif. « Ce n’est pas faux, mais j’aimais bien avoir mon cookie et mon verre de lait en fin de repas. » Aubrey tapotât nerveusement son carnet de commande. Elle avait beaucoup de tables a gérer et peu de temps pour le faire, et hors de question de donner satisfaction a son boss de pouvoir la réprimander. « Je reviendrais quand vous aurez commandé. » Soupirât-elle tout en entamant un demi-tour pour se diriger vers une autre table. « Attendez, j’ai fait mon choix. » Le mot d’ordre était visiblement de jouer avec ses nerfs, et il s’en sortait plutôt bien jusque là. « Je prendrais comme vous ! » Son sourire la désarmât complètement. Il en devenait tout a coup très enfantin et adorable. Elle secouât la tête pour chasser cette idée. « Je n’ai pas le temps de jouer d’accord ! » Elle avait l’impression de réprimander un enfant, et le regard de biche de l’intéressé ne l’aidait pas à garder sa mine sévère. « Non non, je suis sérieux, j’aimerais vous inviter à déjeuner. » Il sortit alors son porte feuille, pour appuyer ses paroles. « Je n’ai pas le temps, je suis en train de travailler là. » Son visage se décomposait au fur et a mesure, en une grimace d’incompréhension. « Alors peut être ce soir, ailleurs qu’à votre boulot. » Il était visiblement nouveau en ville pour prendre le risque de l’inviter a être vu avec lui, quand tout le monde se moquait de sa famille. « Je… » Elle n’eut pas le temps de répondre que son patron arrivât la fusillant du regard. Ayant des vus sur elle, il supportait difficilement de la voir parler plus de deux minutes avec des clients. « Je dois y’aller. » Marmonnât-elle rapidement tout en jetant un œil inquiet dans la direction du quarantenaire. Le mystérieux client s’emparât avec douceur de sa main, pour la retenir. « Et pour ce soir. » La jeune femme sentait la pigmentation de sa peau virait au cramoisi. Elle retirât d’un geste rapide sa main. « C’est non. » Et sans lui laisser le temps de répondre, elle partit à une autre table, pour éviter les yeux rayons laser de son employeur. Heureusement c’est à ce moment là que Marty revint de sa pause cigarette prenant la relève. A la fin du service elle vint trouver Aubrey, qui se changeait dans les vestiaires. « Tony veut te voir. » C’était à prévoir. Il ne lavait pas lâché du regard. Elle enfilât rapidement un pull par-dessus son soutien gorge. Dés qu’une fille se faisait convoquer, c’était soit pour prendre une soufflante, soit pour que ce pervers invétéré drague allègrement les jeunes filles, profitant du fait qu’elles avaient besoin de ce boulot. Aubrey soupirât en enfilant son pantalon. « C’est à cause de ton client… » Marty haussât les épaules d’un air désolé. « Il a laissé ça pour toi. » La jeune femme s’emparât du bout de papier que sa collègue lui tendait. Dessus se trouvait son numéro de téléphone, ainsi qu’un petit mot. Elle fourrât rapidement le papier dans sa poche alors que Tony entrait dans les vestiaires sans autorisation. « Ça va j’arrive pas la peine de te déplacer… » Sermonnât Aubrey en claquant la porte de son casier, tout en le suivant jusqu'à son bureau, où comme elle s’en doutait, Un amont de reproche l’attendait… - Spoiler:
« Il était une fois [...] et ils vécurent heureux », sont des contes de fées et... les contes de fées ne deviennent pas réalité. La réalité est plus houleuse, plus sombre, plus effrayante.
Aubrey avait passé sa journée à s’occuper de sa mère. Son frère était une nouvelle fois partit en vadrouille. Elle le soupçonnait d’avoir un rapport avec un article qui était sortit récemment dans la presse, expliquant qu’un massif trafic avait été organisé dans une des plus riches écoles de la ville, envoyant une des étudiantes a l’hôpital. Elle n’avait pas encore assez de preuves concrètes pour le confronter et rongeait son frein pour ne pas le braquer. Mais s’il s’avérait vrai qu’il revendait de la drogue ce n’était que le début de nouveaux ennuis. Elle avait donc entraîné sa mère faire un peu de shopping. Elle ne supportait plus de la voir passer ses journées en pyjama, a la recherche d’un mari qui avait pris ses jambes a son cou depuis belle lurette, ou pleurer la mort d’un enfant qu’elle n’avait jamais connu ayant été victime d’une fausse couche. C’était l’une de ses rares journées qui ne s’avérait pas catastrophique, et ou la rousse parvenait à afficher un sourire sans avoir à se forcer. Cela ne durât évidemment pas quand son frère regagnât la maison, les yeux vagues, et l’haleine, trahissant qu’il avait surement passé sa journée à faire la tournée des bars. Elle confiât donc sa mère a son frère, craignant tout au long de son service de nuit, de recevoir un coup de fil lui annonçant une catastrophe. La soirée passât rapidement, peu de personnes s’aventurant à cette heure tardive, et sous une pluie battante, dans le restaurant. Alors qu’Aubrey se rendait au comptoir pour récupérer ses pourboires, sa collègue la tirât par le bras. « Dis moi le type de la 15, ne t’as pas lâché du regard de la soirée ! » Aubrey regardât à la table indiquée, et constatât que l’individu dont lui parlait son amie, semblait effectivement en pleine contemplation de sa personne. Il lui adressât un sourire et un signe de la main auquel elle ne répondit pas, se re concentrant sur sa collègue. « Trop vieux. » lâchât-elle d’un ton monocorde. « Tu devrais te méfier, ça fait une semaine, qu’il vient tous les jours, te réclame quand tu n’es pas là… » Aubrey eut un sourire amusé en lisant l’inquiétude sur le visage de la blondinette. Les filles avaient pourtant l’habitude de se faire draguer par des clients parfois un peu lourds. « Oui maman ! » La rousse fit un écart en riant, pour éviter le coup de torchon qui lui arrivait dessus en réponse. « Je t’aurais prévenue ! » Aubrey fit un signe affirmatif de la tête, et se rendit dans l’arrière boutique, tandis que les derniers clients étaient conviés à prendre la sortie. Aubrey s’habillât en vitesse, afin de rentrer chez elle au plus tôt, et retrouvât ses camarades dehors. Pendant que celles-ci finissaient leur cigarette, elle farfouillât dans son sac. « Merde j’ai laissé mes clefs de voiture aux vestiaires, partez sans moi. » Zoé, toujours aussi inquiète, demandât aussitôt. « T’es sure ? » La rouquine hochât de la tête. « Certaine, file ! » Après une dernière accolade, la belle repartit dans le restaurant et en ressortit quelques minutes plus tard. « Je te raccompagne ? » La voix lui arrachât un sursaut. Elle se retournât pour faire face au client qui l’avait fixé tout au long de la soirée. Elle réprimât un frisson. « C’est bon merci. » Elle se dirigeât à pas rapide vers le parking, mais l’homme lui emboîta le pas. « T’es sacrément mignonne, je t’ai observé et tu me plais beaucoup. » Aubrey se retint d’une grimace de dégoût. Il fallait évidement que cela vienne du prototype même du sdf du coin. Un sourire bref s’affichât au coin de ses lèvres. « Merci. » Se contentât-elle de répondre. Alors qu’elle arrivait prés de son véhicule, il fit un pas de côté lui bloquant l’accès à la porte. « Ou tu vas comme ça ma jolie ? » Cette fois l’exaspération se lisait nettement sur son visage. « Chez moi, alors poussez-vous. » Un ordre auquel bien évidemment, il restât sourd. Alors qu’elle tentait de l’esquiver, il attrapât son poignet. « Pas si vite, on ne fait que commencer. » Cette fois ci la panique la gagnait et se reflétait dans ses yeux, tandis que l’inconnu s’emparait de son autre bras. En tentant de se débattre, elle fit tomber ses clefs de voiture, qui atterrirent sous ses yeux, dans le caniveau. « Lâchez-moi ! » Le ton de sa voix n’avait rien d‘implorant, elle voulait lui montrer qu’elle était forte, et masquait sa peur. Mais il ne l’écoutait plus, et la poussât violemment contre sa propre voiture, l’assommant légèrement. Le temps qu’elle reprenne conscience, il était en train de l’entraîner vers son véhicule, dont la porte passagère était déjà ouverte. Il semblait avoir bien préparé son coup. Il la jetât avec force, avant de fermer la porte, et pousser le verrou, afin de se retrouver au dessus d’elle. Il commença à arracher la chemise de la jeune femme, tandis que celle-ci se débâtait tant bien que mal. Il la maintenait fermement d’une main, son autre main trop occupé à s’affairer sur elle. Déjà sa jupe se trouvait relevé, et elle sentait son poing venir la frapper avec force. La douleur lui montait a la tête, mais elle essayât de garder l’esprit alerte. C’est ainsi qu’elle remarquât une bouteille d’alcool sous le fauteuil conducteur. De sa main libre, elle fit un effort considérable et rapide pour s‘en emparer, et assommer son bourreau. Sur le coup de la surprise et de la douleur, celui-ci lâchât prise, et d’un coup de pied, elle le dégageât contre la porte. Elle ouvrit a la volée la portière conducteur qu’il n’avait pas prit le temps de bloquer, et courut se réfugier dans le restaurant. Il tentât bien de la poursuivre, mais trop tard, elle s’était enfermée à double tour. Elle n’allumât aucune lumière, et se précipitât sous le comptoir, dans l’obscurité la plus compète. Elle restât la pendant prés d’une heure, n’osant pas faire un bruit, des larmes silencieuses striant ses yeux. C’est en consultant enfin son portable qu’elle se rendit compte de l’heure avancé. En fouillant dans les poches de sa veste, elle sentit un bout de papier froissé. Elle s’en saisit, et à travers ses prunelles mouillées, y lut le petit message que le client de Marty lui avait laissé. Sans plus y réfléchir, elle tapa frénétiquement le numéro qu’il lui avait laissé. Au bout de 3 tonalités qui lui semblèrent durer une éternité, une voix endormie lui répondit. « Qui que ce soit, je ne suis pas intéressé par ce que vous avez à vendre. » En d’autres circonstances, cela aurait pu l’amuser. « Bonsoir c’est Aubrey, la serveuse a qui vous avez laissé votre numéro, vous vous souvenez ? » La belle luttait pour ne pas lui laisser entendre que sa voix se brisait petit à petit sous les sanglots. « Oui oui, je me souviens, tout va bien ? » Le ton de sa voix était enjoué, perdant toute trace de sommeil. « Hum oui, voila j’aurais besoin d’un service. » Sans lui laisser le temps de continuer, elle l’entendit répondre. « Tout ce que vous voudrez ! » L’engouement qu’il avait à lui répondre manifestait la joie qu’il avait de recevoir ce coup de fil qu’il n’attendait surement plus. « J’ai fait tomber mes clefs de voiture, et j’aurais besoin de quelqu’un pour me raccompagner. » Déclamât-elle, réfléchissant à toute vitesse a ce qu’elle lui disait. « Je suis au restaurant. » Précisât-elle. « J’arrive tout de suite ! » Et sans rajouter un mot il raccrochât, surement déjà sur le point de s’habiller pour la rejoindre. Et effectivement, elle n’attendit guère avant d’entendre un moteur ronronner dehors. Elle n’osait pas sortir de peur que son violeur l’attende. Quand elle entendit quelqu’un taper a la porte vitrée d’entrée, des tremblements la secouèrent. Et si elle l’avait attiré dans un traquenard, qu’il s’était fait assommer, et que l’homme revenait à la charge ? « Aubrey ? » La voix inquiète de son sauveur ne fit que la rassurer elle. La jeune femme se précipitât a la porte et sans réfléchir, fonçât dans les bras du jeune homme. Jamais elle n’avait été aussi heureuse de voir qui que ce soit. Celui ci hésitât quelques instants, avant de passer ses bras contre elle, caressant doucement sa longue crinière couleur feu. « C’est plus chaleureux comme accueil que ce a quoi je m’attendais. » Sans même avoir besoin de le regarder, elle pouvait sentir qu’un sourire fier trônait sur ses lèvres. Elle se reculât alors tout à coup honteuse. « Oh nan nan, c’était pas méchant. » Enchaînât-il aussi vite en voyant les larmes qui coulaient sur le visage de la jeune femme. Puis jetant un coup d’œil d’ensemble sur elle, il remarquât ce qui lui avait échappé jusque là : le maquillage complètement défait, les cheveux en bataille, les vêtements déchirés, et la peur dans ses yeux. Il plaçât une main sur chacune de ses épaules, la forçant à lui faire face, plantant son regard dans le sien. « Qu’est ce qui s’est passé ? Qui t’as fait ça ? » Elle détestait sa façon de la regarder, lui rappelant son statut de victime. Pourtant elle sentait la compassion, et l’inquiétude du jeune homme. Il ne lui voulait pas de mal. « Je ne le connais pas. » Se contentât-elle de répondre, tandis qu’il jetait un œil aux alentours. « J’ai envie de rentrer, et j’ai froid… » Il replongeât son regard sur elle, et opinât de la tête en signe d’approbation. Il se défit de sa veste qu’il entoura autour des épaules de la rouquine. Il passât un bras autour d’elle afin de la conduire jusqu'à sa voiture, lui ouvrant la porte pour la faire monter. Il suivit ses instructions, jusqu'à arriver dans une des rues de Providence. Un quartier assez médiocre, ou la belle refusât en premier lieu qu’il la reconduise jusque devant chez elle, mais il était hors de question de la laisser à un croisement de rue et la laisser finir a pied. Il insistât donc jusqu'à ce qu’elle lui indique l’adresse, et la reconduisit jusqu’au pas de porte. La fatigue se lisait dans ses yeux. « Merci de m’avoir raccompagné. » Il ne répondit rien, encore trop inquiet de savoir ce qu’il s’était passé. Le visage d’Aubrey devint tout à coup livide. « J’ai laissé mes clefs et ma voiture la bas… » Il était intrigué de la voir plus inquiète du sort de sa voiture, que d’elle-même. « Je peux aller les chercher ! » Il n’avait pas hésité une seconde. Il était de nature serviable, et la rousse l’avait complètement envoûté. Elle aurait pu lui demander n’importe quel service, il aurait était prêt a l’exécuter pour elle. « Il est tard, tu devrais rentrer te coucher, je me débrouillerais. » Soupirât-elle avant d’ajouter avec un demi-sourire. « Tu en as déjà fait assez. » Elle qui avait tant de mal a faire confiance venait de remettre sa vie dans les mains d’un total inconnu. « Je me débrouillerais avec une collègue. » Mais hors de question pour lui de laisser filer une opportunité. « Laisse moi t’emmener demain, je peux passer ma matinée ou ma soirée a chercher tes clefs pendant que tu travailles, j’ai rien de mieux a faire ! » Il avait lancé ça sur le ton de la plaisanterie, espérant égayer son visage d’un sourire, et il atteignit son but. « Sur ? » Même si elle restait sur la défensive, il sentait qu’en prenant le temps de lui donner confiance en lui, elle perdrait petit a petit de cette réserve. « Certain ! » Il se lançât alors dans un monologue dont il avait l’habitude. C‘était sans doute la toute l’issue de son problème avec les filles. Il était très maladroit, et certainement pas le genre de garçon a l’attitude bad boy dont raffolait la gente féminine. Lui avait un humour maladroit, parlait trop, pouvait passer une journée sur ses jeux vidéos, n’avait pas vraiment connu de conquêtes, et ne savait certainement pas s’y prendre. Mais c’était ce qui était en train de faire totalement craquer la rouquine. Ses mimiques, et ses grands gestes. Après qu’elle lui eut transmis ses horaires de la journée, ils se dirent bonne nuit, lui ne préférant pas insister, elle se livrerait a lui quand elle s’en sortirait la force.
Chaque personne qu’on s’autorise à aimer, est quelqu’un qu’on prend le risque de perdre.
C’était la première fois qu’elle acceptait de venir chez lui. A force de venir tous les jours au restaurant, et multipliez les attentions a son égard, il avait réussi petit a petit à briser la carapace de la rouquine. Il n’avait pas encore gagné sa confiance, mais il savait qu’il avait obtenu plus d’elle que n’importe qui auparavant. Il avait envie de lui montrer son univers à lui, et l’avait convié a un dîner. Elle arriva donc a 19h précise, et lorsqu’il ouvrit la porte, il fut agréablement surpris de la vision qu’elle lui offrait. Elle s’était vêtue d’une robe blanche, et d’un gilet de la même couleur. Ses cheveux dégagés son visage. Il ne l’avait jamais vu aussi rayonnante. Il restât quelques instants à la contempler, sans même se rendre compte de ce qu’il était en train de faire. « Tu vas m’inviter à entrer ? » Demandât-elle gêné en dodelinant d’un pied sur l’autre. Il secouât la tête pour se remettre les idées en place, et balbutiât. « Euh, oui bien sur. » Tout en se décalant pour ouvrir le passage a la belle. L’appartement n’était pas grand, mais reflétait bien la personnalité de son propriétaire. Sur le mur trônait des photos de sa nombreuse famille, ses frères et sœurs, parents. La vue sur une pièce, lui indiquait que c’était là qu’il passait le plus clair de son temps. Elle pointât un doigt en direction de la porte. « C’est ton studio ? » Elle ne savait pas si c’était le mot exact, mais il ne semblât pas s’en formaliser, alors qu’un sourire ravi prenait place sur ses lèvres. « Oui, j’ai aménagé l’endroit pour pouvoir travaillé, pratiquer. » Il enchaînât aussi vite. « Viens je vais te montrer. » Il en profitât pour se saisir en toute discrétion de la main de sa belle pour l’entrainer à sa suite. Depuis quelque semaine, il avait obtenu un job d’animateur radio. Il avait a maintes reprises expliquer a Aubrey que c’était sa passion, et qu’il enregistrait des podcast ici pour se préparer. Pendant un long moment il lui montrât tout ce qu’il faisait, lui fit écouter des enregistrements. Elle ne se lassait pas. Il semblait intarissable, a vrai dire comme chaque sujet sur lequel il se lançait, mais elle ne l’avait jamais vu aussi animé, et fier. Cela le rendait d’autant plus attachant. Elle qui n’avait pas le temps de se passionner pour quoi que ce sot, lui enviait cette animosité. « Je dois t’ennuyer a te parler de tout ça. » Finit-il par marmonner. La jeune femme fit un signe de négation. « Non je trouve ça intéressant. J’aimerais bien assister a une de tes émissions un de ces jours. » Elle se laissait aller petit a petit a se rapprocher de lui, ce qui était, pour lui une grande victoire. Ses sentiments vis-à-vis d’elle, n’avaient rien d’amicaux, et semblait le bouffer jour après jour de l’intérieur. Mais hors de question de la brusquer et prendre le risque de tout compromettre. Il revint donc vers le salon. Sur la table, il avait installé un panier de pic-nic sur une nappe a carreaux, et deux chandelles encadrés deux verres de vin. « Tu m’as dit que tu adorais les pic-nic avec tes parent quand tu étais petite alors… » Expliquât-il maladroitement tandis qu’il lui tirait une chaise pour qu’elle prenne place. Ses yeux pétillaient. Un large sourire étirât le coin de ses lèvres. « C’est parfait… » Se contentât-elle de répondre, mais sa mine rêveuse et lointaine en disait long. « A nous deux ! » Se risquât-il à trinquer. Elle hésitât quelques secondes, puis son verre vint entrechoquer celui du jeune homme. « A cette soirée. » Ajoutât-elle, tandis qu’il commençait à déballer les victuailles. La soirée suivit son cours, ils discutèrent de leurs enfances respectives. C’était la première fois qu’elle s’ouvrait autant sur sa famille, le départ de son père qui avait été une épreuve douloureuse à surmonter, et qui avait intensifié la maladie mentale de sa mère, et fait sombrer son frère. Il buvait chaque parole, réalisant qu’il était surement le premier à avoir le privilège d’entendre ces histoires. Il se risquât alors à se saisir de sa main, de l’autre côté de la table. A sa grande surprise elle ne se levât pas pour lui mettre une claque ou lui hurler dessus. Son pouce venait tendrement caresser la peau de la rouquine. Il n’était d’habitude pas aussi candide avec les jolies filles et se félicitait de son audace. Il avait hésité jusque là mais, il osât enfin lui poser la question qui lui brûlait les lèvres. « Tu as déjà parlé a qui que ce soit de ce qui s’est passé le soir ou tu m’as appelé ? » Sa voix était posée. Elle détournât les yeux quelques instants. « Non il n’y a que toi qui est au courant. » Il s’en doutait, commençant à la connaitre. « Tu devrais aller voir la police. Tu ne peux pas laisser ce type dans la nature… » Aussitôt, il sentit sa main se desserrer de la sienne. « Ecoute si c’est pour me faire la moral que tu m’as fait venir c’est pas la peine. » Elle reculât sa chaise, comme si elle allait partir, et il bondit sur ses pieds, pour arriver a sa hauteur. « Hey hey, le but n’était pas de te braquer, je pensais que ça te ferait du bien d’en parler, te soulager. » Sa main vint caresser sa joue dans un geste rassurant. « Ce n’est pas le cas. » Se contentât-elle de répondre froidement. « D'accord très bien. » Il levât les bras en signe de renoncement. « Mais si jamais tu veux toujours visiter les studios, tu pourrais venir, en parler… Anonymement, personne n’aurait a savoir que c’est toi. » Elle ne lui laissât même pas le temps de terminer, qu’elle était déjà debout a récupérer sa veste sur le canapé. Il tentât de la retenir par le bras mais elle se dégageât aussitôt. « C’est pour ça que tu m’as fait venir, pour aller a ta stupide radio, raconté quelque chose qui ne s’est pas passé ? » Il ne l’avait jamais vu aussi en colère. Son regard a la fois furieux, semblait aussi perdu qu’un animal affolé. « Pardon, je ne voulais pas… » Il ne savait même pas comment formuler sa phrase. Quoi qu’il dise il avait mis les pieds dans le plat. « Laisse tomber… » Elle se dirigeât vers la porte sans un regard pour lui. « Pas la peine de me rappeler. » Il eut à peine le temps de prononcer un « Mais… » Que la porte claquait derrière elle. Le temps qu’il se décide à courir derrière elle, elle était déjà en train de faire démarrer le moteur de sa voiture. Il se serait mis des coups d’avoir tout foutu en l’air… Et il savait qu’il allait payer le prix fort si jamais il voulait réintégrer sa vie…
|
|