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| ariel jones Δ little wonders don't kill | |
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✽ Messages : 731 ✽ Date d'inscription : 10/01/2014 If you feel like falling down, I'll carry you home.Ariel-Cece Jones | Sujet: ariel jones Δ little wonders don't kill Dim 13 Avr - 11:45 | |
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we're just ordinary people choosing to make extraordinary stuff Joan Ariel-Cece Jones
❝TRUTH OR DARE ? : BE HONEST OR BRAVE❞ Ce matin vous vous êtes réveillé avec une drôle de sensation, en vous regardant dans le miroir vous remarquez que votre corps a un peu changé et en faisant un geste hasardeux vous réalisé qu'il n'y a pas que ça qui a changé. Ça y est vous êtes un super héros ! Quel est votre pouvoir et quelle est la première chose que vous faites ? : Je découvrirai que je suis devenue un métamorphe en touchant mon chat et en devenant sa copie conforme. L'avantage c'est de pouvoir prendre le dessus sur toutes sortes de situation, de pouvoir éviter les personnes que l'on n'aime pas juste en devenant quelqu'un ou quelque chose d'autres. Qui n'a jamais rêvé d'être quelqu'un d'autre ? Pour une heure, une journée ou plus, sans pour autant perdre définitivement son identité ? Je pense aussi que c'est un de ces pouvoirs qui ne vous gâche pas nécessairement la vie et qui peuvent même être amusante pour vos proches. La première chose que je ferai ? Je deviendrai le pire cauchemar de Mila, juste pour venir sonner à sa porte, lui faire une folle déclaration d'amour et savourer sa réaction. Lors d'une soirée entre amis, on vous met devant le fait accompli avec un jeu que beaucoup connaissent : action ou vérité. Évidemment pour préserver votre jardin secret et parce que ce soir vous vous sentez courageux, vous choisissez "Action". Problème, on vous met face à votre plus grande peur, comment allez vous gérez ça ? : Ma plus grande phobie impliquant des insectes à plusieurs pattes, je pense que je commencerai par paniquer, essayant de soudoyer mes amis pour changer de gage et accepter la « vérité ». Si malheureusement ils ne souhaitent pas être compréhensifs, je vais d'abord sauter sur moi même, hurler, m'avancer d'un pas puis reculer de dix. J'imagine que ce calvaire m'obligerait à aller prendre une araignée dans mes mains ou à la poser sur mon corps alors j'essayerai de faire diversion en la laissant s'échapper pour partir à mon tour et les laisser se débrouiller avec cette bête. Non mais faut pas délirer non plus, action ou vérité, mais pas grillée ou débile ! Lequel des sept péchés capitaux vous représente le mieux ? Pourquoi ? : Je suis partagée entre la gourmandise et la colère. Je pense que la partie de moi la plus normale serait représentée par la gourmandise, j'aime manger mais surtout grignoter. Ça a été le cauchemar de ma mère quand j'étais plus jeune et maintenant c'est celui de Mila qui ne veut pas me voir gonflée. J'aime le sucrée, le salé, les mélanges, les confiseries, le bon vin, la bière, les cacahuètes … enfin absolument tout même quand ce n'est pas forcément bon pour la santé. Il paraît que c'est un moyen de compenser un manque, ce n'est finalement pas très grave parce que je ne risque pas de me faire trahir par des aliments. La colère est un sentiment très fort qui me ronge depuis quelques temps et qui m'a fait perdre pied. Généralement ce n'est pas une colère qui éclate et casse tout sur son passage mais plus une colère que je garde pour moi et qui relève de l'autodestruction. C'est finalement plus intéressant la gourmandise !
PSEUDONYME Chounette un jour ce serait bien que je change. AGE 20 ans (c'est nul). FRÉQUENCE DE CONNEXION je suis chez moi je fais ce que je veux . COMMENT ÊTES-VOUS TOMBES ICI ? je sais pas mais je me suis pas fais mal en tombant . CREDIT Merci de rendre honneur aux créateurs des images/gifs que vous avez utilisés. COMMENTAIRE Vous pouvez nous confier ce que vous souhaitez !
Dernière édition par Ariel-Cece Jones le Jeu 17 Avr - 23:00, édité 7 fois |
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✽ Messages : 731 ✽ Date d'inscription : 10/01/2014 If you feel like falling down, I'll carry you home.Ariel-Cece Jones | Sujet: Re: ariel jones Δ little wonders don't kill Dim 13 Avr - 11:45 | |
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❝PEOPLE HAVE DRAWERS FULL OF MEMORIES ❞
say something I'm giving up on you « Tu crois pouvoir me sauver ? » « Personne ne le peut. », elle attrapa sa main et la serra aussi fort qu’elle le pouvait, « Alors tu baisses les bras ? » « Non. J’accepte c’est tout. » et sa main lâcha finalement prise doucement, décrispant ses doigts devenus rouge et laissant son sang reprendre son circuit fluide. Ses beaux yeux vert se dévoilèrent sous des paupières plus détendues. « J’accepte de te laisser partir » souffla t-elle comme l’expiration d’un soulagement. « Je t’aime tu sais ? » « Je ne te crois plus. » son regard figé semblait plus éclairé qu’il ne l’avait jamais été. Elle quitta sa posture allongée pour enfin s’assoir contre la tête de lit encore froide et qui choqua sa peau tiédie par les draps. Elle frissonna légèrement et tira la couverture qui avait glissé plus bas dans son mouvement, découvrant son buste nu. « Je t’aime. Je ne te demande pas de me croire. Je t’aime c’est tout. » Cette forme d’insolence elle la connaissait par cœur et ne voulait plus avoir à la supporter. « C’est tout ce qu’il reste de nous alors. Toi qui m’aime et moi qui te quitte. » Elle sentit les doigts de son amant malicieux venir chatouiller le bord de sa cuisse sous le draps, « Je te quitte. » répéta t-elle pour le convaincre d’arrêter mais il n’en fit rien, parce qu’il s’en fichait comme toujours. Ses doigts intrépides étaient remontés plus haut caressant désormais son intimité, « C’est fini. » le son de sa voix fut étouffé par un soupir de plaisir. Elle n’y pouvait rien, il la possédait et la posséda encore plusieurs heures avant qu’elle ne le quitte véritablement.
« Tu lui donnes encore la possibilité de te faire du mal. » « Je ne sais pas faire autrement. » elle retira la cigarette qui venait salir le bord de ses lèvres et au lieu d’en libérer le surplus de cendre et de tirer une nouvelle taff, elle l’écrasa dans le cendrier. « Vire-le ! Il t’a déjà fait trop de mal. Il ne s’arrêtera pas là. » « Je ne l’aime plus. » lâcha-t-elle lassée. « Alors laisse-le partir. » « Tu ne voudrais pas le faire pour moi ? » le serveur leur apporta, à chacune, leurs boissons. Son regard dévisagea alors l’opération chimique qui s’animait dans son verre. « On se tue à petit feu. » constata t-elle face à leur manque d’effort pour ne pas mourir d’un cancer de je ne sais quoi, « Toi tu te tues d’une violence inacceptable. » Évidemment Norah ne lui parlait pas de la même chose. « Ferme-là ! » « Je t’aurai prévenu ! » Elle avait une fois de plus réussit à lui glisser ses fortes idées en tête et l’obligeait à réfléchir davantage à sa situation et à en trouver une issue. Malheureusement ces questions elle les connaissait par cœur et les réponses ne lui étaient jamais venues.
Tu voulais me quitter, j’ai pris les devants. On ne se verra plus qu’en souvenir mais s’il te plait ne te souviens pas de la douleur, garde seulement l’ivresse de nos instants ensemble. Fais-moi plaisir, souris. Je t’aime, c’est tout. » Elle tenait le mot entre ses doigts, autour d’elle un appartement à moitié vide. C’était comme s’il n’avait jamais existé. Dans une soudaine frénésie elle parcouru son appartement en fouillant chaque recoins, à la recherche d’une preuve, d’une preuve concrète de son passage ici mais même les poubelles avaient été changées. Elle observa le lit un instant et y vit un dernier espoir. Elle s’allongea doucement sur le ventre et réfugia son visage dans les draps. Elle prit une profonde inspiration mais ressortie son visage aussi vite. L’enfoiré avait même changé les draps. Furieuse, elle hurla jusqu’à en perdre la voix. Il ne restait plus rien de lui. Tout portait à croire qu’il n’avait jamais existé, il n’y avait rien à part ce mot. Le calme lui revint de force et elle accepta son départ comme elle avait accepté de ne plus l’aimer. Elle lui accorda ce dernier sourire et garda précieusement ce mot comme preuve de son existence parce que les souvenirs sont trop fragiles.
« Il est tard, qu’est ce qui se passe ? » « Il est parti. » « Il reviendra, il le fait toujours. » « Non cette fois il est vraiment parti. » sa voix était calme et posée, elle n’était ni triste ni en colère aussi dur à croire que cela puisse paraitre à son interlocutrice. « Tant mieux alors. » « Je fais quoi maintenant ? » « Rentre. » « Je ne peux pas. » « Tu n’as plus rien à faire là-bas. C’est pour lui que tu étais partie. » Un long silence vint ponctuer la conversation et elle reprit enfin la parole. « Tu dors ? » « Plus maintenant. » « Pardonne-moi. » « Seulement si tu rentres. » Elle soupira bruyamment et attrapa son verre de vin. Après une gorgée pour éclaircir sa gorge, elle rapprocha le combiné de son oreille à nouveau, « Bonne nuit. » et sans attendre de réponse elle raccrocha.
there is no such thing as fate La tête dans son casier, elle cherchait les livres dont elle allait avoir besoin dans l’après midi, les remplaçants par ceux qu’elle avait porté toute la matinée. Lorsqu’elle eut fini cette transaction, elle referma le casier et se retourna sans prévenir. L’impact la laissa un peu sur le côté, les livres s’étaient enfuis de ses bras pour s’étaler autour d’elle qui avait les fesses posées au sol. Il lui fallut quelques secondes avant d’atterrir de nouveau dans ce monde. « Non mais ça va pas bien ? » « Excuse moi, je regardais ailleurs je suis un peu perdu par ici. » Elle leva les yeux vers celui qui lui tendait à présent la main et l’aida à se relever lorsqu’elle s’en saisi. « Nouveau ? » « Ouai, Roman, c’est mon premier jour, je participe à un système d’échange, je ne vais pas rester bien longtemps. » Elle s’avança dans l’immense hall du lycée et au bout de trois pas, se rendit compte qu’il ne l’avait pas suivi. Elle s’arrêta donc et se retourna vers lui. « T’attends quoi au juste ? En plus t’as mes livres, grouille ! » lança-t-elle à l’inconnu qui n’en resta pas un bien longtemps. Ce n’était pas son genre mais elle décida qu’il méritait une petite visite des lieux alors elle ne manqua aucun recoin de l’établissement et à chaque pièce qu’elle lui faisait découvrir, elle lui posait une nouvelle question sur lui. C’était étrange parce qu'Ariel n’était pas la personne la plus appréciée dans le coin et pourtant il attirait désormais encore plus l’attention, tandis qu’une heure auparavant personne n’avait remarqué sa présence. A l’heure du déjeuner, elle lui expliqua qui était qui, quelles personnes étaient à éviter et lesquelles pouvaient lui être profitables. A la fin de la journée il connaissait absolument tout de cet endroit mais pas grand-chose d’elle. Il profita donc du café qu’elle lui offrit, à la fin des cours, pour cette fois prendre les rênes de la conversation. « Tu ne m’as présenté à personne en particulier, dois-je en conclure que tu es l’associable du coin ? Pas une psychopathe j’espère ? » dit-il en plaisantant. Mais Ariel n’appréciait pas forcément ce genre d’insinuations parce qu’elle avait pour habitude de se les manger à la sauce d’insultes en tout genre. « Tous les new yorkais sont aussi cons ? » Il se mit alors à rire, comprenant qu’il l’avait un peu vexé et ce n’était pas le but mais il avait certainement soulevé une part de vrai. « Non c’est juste moi. Aller, je t’offre un muffin. » Elle avait baissé sa garde trois jours plus tard. Ils passaient beaucoup de temps ensemble mais ça ne ressembler à rien de bien défini, de toute façon Ariel n’avait pas les mêmes réactions que les autres adolescents et elle lui faisait découvrir la ville sous son meilleur aspect. La famille qui était responsable de lui ne voyait pas cette relation d’un très bon œil parce que Ariel était la troisième fille d’une famille que tout le monde jugeait étrange, leurs enfants avaient tous été adoptés et dans des circonstances appariement peu légal. Mais lui s’en fichait pas mal. Ils passèrent neuf mois ensemble, enfin amicalement ensemble. Pour Ariel c’était une amitié exclusive mais elle ne l’empêchait pas d’aller vers les autres, au contraire. Il appréciait absolument tout chez elle et la voyait déjà devenir son premier amour parce qu’il avait un énorme coup de cœur. Mais il n’eut pas le temps de briser la glace avant son départ. Elle l’accompagna à l’aéroport et attendit avec lui jusqu’à la dernière minute. Au moment de se dire au revoir elle fit honneur à ce qu’il aimait chez elle. « Bon on va pas chialer hein ? Je suis sûre que dans peu de temps tu m’auras oublié et probablement que moi aussi. » il s’était mit à rire nerveusement, « Je ne crois pas non. Et je te pari même que dans dix ans, on se recroisera et cette fois je te lâcherai pas. » il avait réussit à lui clouer le bec et pourtant ce n’était pas une mince affaire. Il attrapa son visage entre ses mains et déposa un baiser sur son front avant de lui glisser, « prends soin de toi d’ici là. » et il s’en alla franchir la porte d’embarquement.
8 ans plus tard, elle était à la fac te poursuivait des études en criminologie. Elle n’avait pas bouger d’un pouce mais elle était devenue une vraie jeune femme et s’était même laissée aller aux histoires d’amour. Elle se baladait d’ailleurs au bras du jeune homme le plus envié du coin, il était toujours dans la démonstration et l’extravagance, d’ailleurs il voulait faire carrière dans l’événementiel et elle le taquinait régulièrement là-dessus. Elle avait été un challenge pour lui, enfin ça dans un premier temps et puis il avait fini par vraiment craqué pour elle. Malheureusement tout le monde le connaissait pour son caractère infidèle et il avait beau lui assuré qu’il n’avait d’yeux que pour elle, elle n’était pas dupe. Mais parce qu’il avait su comblé un vide dans sa vie, elle décidait de l’accepter avec ses défauts. Quand ils étaient tous les deux, elle avait le droit à ce qu’elle aimait le plus chez lui, sa tendresse, son humour et finalement il avait prit le contrôle de sa vie. A la fin de son premier semestre, il l’a demanda en fiançailles, pour lui c’était une démarche logique dans l’évolution de leur relation mais elle ne le voyait pas comme ça. Espérant que cet engagement l’oblige à ne voir qu’elle, elle accepta et quitta même sa ville natale pour rejoindre New York où elle termina son année tranquillement. Avec lui, rien n’avait changé, cette bague qu’il avait glissé à son doigt n’avait aucune valeur si ce n’est qu’elle avait droit à un « Je t’aime » plus régulièrement. Il savait qu’elle ne pourrait pas le quitter et en profitait. Et puis un jour, alors qu’elle se baladait dans cet immense supermarché qu’elle détestait, son caddie heurta celui d’un homme qu’elle aurait reconnu entre un million d’autre. « Wouoh ! » s’était-elle exclamée avant de réaliser que c’était Roman. « Décidément je crois qu’on est fait pour se rentrer dedans. » dit-elle avant de rire à cette double signification. Lui était resté planté là, surprit et charmé parce qu’elle était toujours aussi belle. « Sauf que cette fois c’est de ta faute. » Il lâcha son caddie pour aller la serrer dans ses bras. « Comment vas-tu ? » « Très bien. Ca te dirais d’abandonner nos courses pour un bon café ? Je te laisse payer les muffins ! » et avant qu’il n’est le temps de répondre elle l’avait entrainé dehors. Il lui raconta un peu comment il avait évolué depuis son départ quatre ans plus tôt, il était toujours aussi enthousiaste et déterminé. Il sortait désormais avec une jeune femme plutôt enviable et Ariel semblait heureuse pour lui. Évidemment il avait remarqué son alliance et la taquina à ce sujet parce qu’il était persuadé qu’elle n’était pas ce genre de femme, même après tout ce temps. Cette rencontre fut pour Ariel un vraie soulagement, elle n’arrivait pas forcément à se faire à cette grande ville mais elle faisait un effort pour son fiancé, parce qu’elle était prête à faire n’importe quoi pour lui. Roman avait d’ailleurs été très surpris par ce nouvel aspect de sa personnalité d’autant plus que les fois où ils se virent après ça il notait comme sa relation était triste. Il avait essayé de la raisonner mais ça n’était plus aussi simple, même s’ils agissaient comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Et puis, il dut repartir pour quelques temps, une mission au travail qui l’éloignait de New York et de ses surprises. Ariel était persuadée de le revoir très vite, néanmoins quand elle l’accompagna à l’hôpital cette fois, elle précisa, « t’avais promis de ne pas me lâcher cette fois ! » « Ca ne faisait pas tout à fait dix ans. » Elle sourit et déposa un baiser sur sa joue, « Rendez-vous dans un an ? » « J’espère trois mois seulement. » Et elle s’en alla le laissant cette fois attendre son avion seul.
Ariel avait certainement vu l’avenir. Sa relation se dégrada, Martin n’en faisait qu’à sa tête et elle s’accrochait à lui parce qu’elle ne voulait pas avoir tort face à tous ceux qui la suppliait de le quitter. Fatiguée et humiliée par son attitude, elle avait cessé de l’aimer mais ne le haïssait pas pour autant. Finalement il avait comprit qu’il lui faisait trop de mal et qu’elle n’aurait pas la force de le laisser partir malgré qu’elle prononçait les mots « Je te quitte. » au moins trois fois par jour. Il avait donc prit ses valises et tout ce qui lui appartenait et était parti sans lui dire. Il ne lui restait donc que ses souvenirs et un mot qu’il avait laissé en partant, même sa bague avait disparu. Cette rupture fut brutale mais plus facile à surmonter que si elle avait prit les devants. Finalement elle n’avait plus rien à faire à New York et décida de rentrer chez elle, parce que c’était le seul endroit où elle reprendrait le pouvoir sur sa vie. Elle monta dans l’avion avec une petite angoisse, ce genre de trajet la rendait nerveuse, mais elle était pressée de rentrer. Elle prit alors place au siège F145 qui lui avait été attribué, et se mit aussi à l’aise que possible. Au bout de quelques minutes quelqu’un vint occupé la place vacante à sa droite. « Cette fois, aucun blessé. On progresse. » Il s’était assit et lui avait offert son plus beau sourire, décidément il était toujours là quand il le fallait. « Je vais finir par croire que tu me suis. » « Non c’est promis, j’avais juste besoin de vacances et je voulais rendre une petite visite à la famille chez qui j’ai squatté pendant des mois. » Elle se mit à rire, ça lui était venu d’un coup sans raisons, en faite elle pensait en temps qu’elle avait sans doute perdu loin de chez elle. « Au fait, bon anniversaire ! » elle le regarda en grimaçant, « Quoi ? Tu sais bien que c’est pas mon anniversaire. » « Ca fait dix ans aujourd’hui. » ils échangèrent un long moment de silence dans lequel il attrapa sa main et au touché, il remarqua l’absence de son alliance. « Bon anniversaire. » dit-elle simplement avant que l’avion ne décolle. Elle fini par trouver le calme en s’endormant sur son épaule et survit ainsi au voyage et à l’absence de celui qu’elle pensait indispensable.
all i need is you by my side « Tu m’as manqué » essoufflée, la voix étouffe par le col de sa veste contre lequel elle se reposait enfin, « Toi aussi pétasse. » l’émotion ce n’était pas leur truc mais elles ne s’étaient pas vues depuis de longs mois et les coups de téléphone ne seraient jamais suffisant. Elles relâchèrent leur étreinte afin de prendre le temps de s’observer, les mains de Mila capturant les hanches ses hanches tandis qu’elle passait les mains dans ses cheveux. « Tu es encore plus belle que la dernière fois et je ne pensais pas que c’était possible. » Ariel l’observait avec un regard tendre, un léger sourire mélancolique gravé sur son visage. « Ne me regarde pas comme ça, je vais rougir. Autant le rouge te va à merveille, autant en ce qui me concerne c’est une autre histoire ! Et puis tu es rentrée maintenant. » elle avait réussi à la mettre mal à l’aise et c’était un exploit, « Allons boire un verre. » la main d’Ariel quitta la joue de sa meilleure amie pour venir récupérer les doigts poser sur sa hanche droite et s’en accaparer, leurs deux mains ne faisaient bientôt plus qu’une tandis qu’elle reprenait place dans ce magnifique tableau de Providence. A chaque fois qu’elle inspirait, elle s’ancrer de nouveau dans cette ville qui était la sienne, rien avait changé parce qu’elle n’était partie que pour un an et avait eu l’occasion de revenir mais elle semblait encore un peu perdue. Mila était son point de repère mais elle n’avait pas été la seule et même après avoir tourné la page sur cette histoire, il semblait qu’une part d’elle avait définitivement disparue. « Tu en veux une ? » « J’ai arrêté. » un petit rire ponctua sa phrase et l’offensa un peu. « T’as finis de te moquer ? » « Jamais. » et ce petit rire s’amplifia rapidement devenant un fou rire partagé, un soulagement pour les deux jeunes femmes qui s’étaient connues toute leur vie et se retrouvaient enfin. Pendant plusieurs minutes elles étaient incapables de se regarder sans éclater de rire à nouveau, comme deux gamines elles avaient laissé la discrétion loin derrière, alertant tout le monde avec leur attitude. Dieu que c’était bon. De longues minutes sans discuter certes mais qui ne faisait que réduire davantage l’écart de temps qui les avait séparées. Finalement elles avaient réussi à retrouver leur calme grace au verre de vin blanc et à la bière qui leur avait été apporté. Dans toute sa classe, Mila attrapa le verre de vin du bout des doigts, « On trique à ton retour au bercail ? » Un joli sourire était venu illuminer le visage mélancolique d’Ariel tandis qu’elle avançait sa bière, « Oui, à mon retour. » leurs deux boissons s’entrechoquèrent comme leurs deux personnalités il y a des années de cela et elles profitèrent d’une gorgée avant d’en venir aux faits. « Alors, raconte-moi tout. Comment tu as fait pour qu’il te laisse enfin tranquille ? » Mila avait été la première à la mettre en garde et à ne jamais soutenir cette relation toxique, elle ne s’était jamais excusée de ne pas les avoir soutenu parce qu’elle voulait le bien d’Ariel avant tout. Elle ne pouvait donc pas cacher sa joie en la voyant revenir, seule. « Je n’ai pas vraiment envie de parler de ça … de lui en fait. » La tension positive était redescendue, c’était un sujet encore dur pour elle et qui le serait sans doute toujours. « Il faudra bien un jour. Mais comme tu voudras, sache juste que je suis ravie de t’avoir à nouveau pour moi toute seule ! » confia alors Mila en posant la main sur celle d’Ariel. Leur relation était assez unique, elles avaient quatre ans la première fois qu’elles avaient posés les yeux l’une sur l’autre au square du coin. Et après s’être férocement battues pour le râteau que quelqu’un avait abandonné là, elles ne s’étaient plus quittées. Pourtant elles étaient très différentes, Mila était une jeune femme très classe, pour qui l’argent était une valeur importante (voir la plus importante), ambitieuse et prête à tout pour réussir. Elle n’accordait aucune importance aux sentiments, sauf ceux qu’elle avait pour Ariel et avait l’air d’une véritable peste dans la ville. Pourtant elle ne faisait que prendre une sacré revanche sur la vie, refusant de souffrir comme elle avait pu le faire dans son enfance. De son côté, Ariel était une femme nettement plus passionnée, qui se laisser berner par ses sentiments et qui en même temps était bien loin d’être une princesse. Elle s’était par exemple inscrite à la boxe à l’âge de six ans et avait continué la moitié de sa vie, tandis que Mila faisait ses premiers pas de danseuse classique. Bref, deux tempéraments, deux visions de la vie, deux ambitions et un amour très fort que beaucoup de monde avait du mal à comprendre. Elles étaient comme un vieux couple aujourd’hui, Ariel avouait sans honte que Mila était son âme sœur et qu’elle tuerait père et mère pour elle. Elles avaient tout vécue ensemble, les galères comme les bons moments, leur première fois, leurs peines, leurs coups de gueule. Elles arrivaient à se dire la vérité même quand elle fait mal et quand Ariel avait quitté Providence pour New York, Mila avait eu très peur de ne jamais la revoir. La seule personne qui était arrivé à l’éloigner n’était pas la personne qui voulait son bien avant tout alors elle s’était accrochée encore plus fortement à elle, la ramenant sur terre pour ne pas la perdre.
I wish I could save us Comme tous les matins elle courrait à travers la ville aux alentours de 7h, c’était son moyen pour évacuer. Son installation s’était fait tranquillement, elle vivait désormais chez Mila qui avait réussi à lui obtenir une place et même une émission sur la radio locale. Elle se redécouvrait et prenait un malin plaisir à déguster les petits potins qui faisaient vibrer la ville. Tout semblait se profiler à merveille, elle avait la chance de prendre son temps avec Roman sans pour autant laisser la place à d’autres femmes. Elle courrait en pensant à ses regrets, notamment à sa plus longue relation, celle qui avait fait d’elle une femme accomplit mais qui l’avait aussi passablement anéanti. Elle n’avait jamais été aussi soumise qu’avec Martin, il avait fait absolument tout ce qu’il voulait avec elle et Ariel –pourtant une femme rancunière- lui passait même les pires trahisons. Il l’avait usé jusqu’à ce qu’elle n’est plus la force ou le courage de l’aimer et il avait mis les voiles pour ne pas être celui qu’on laisse. Il y avait beaucoup de choses qu’elle avait longtemps détestées chez elle, Mila lui faisait souvent remarquer qu’elle ne se faisait pas assez confiance et cette séparation avait eu l’avantage de lui permettre d’y remédier. Malgré ce qu’elle avait longtemps cru, cette ville qu’elle n’avait jamais vraiment adorée, était le seul endroit au monde où elle était chez elle. Depuis quelques jours néanmoins, elle ressentait une douleur particulière qui l’empêchait de dormir. Elle était somnambule depuis son plus jeune âge et Mila savait gérer ses délires mais là c’était autre chose. Elle était constamment angoissée, plus particulièrement susceptible et ses cauchemars relevés du délire. Pour ne pas inquiéter son amie, ses collègues et encore moins ses parents, elle avait gardé tout ça pour elle, persuader que ce n’était qu’une mauvaise passe. Et puis ce matin, dans cette longue course, elle crut avoir une hallucination. Derrière l’étang, sur le pont coloré qu’avaient repeint des artistes du monde entier, se trouvait un jeune couple qui semblait fou amoureux. Elle avait ralenti le pas, retiré ses écouteurs pour être sûre d’avoir les deux pieds sur terre et lorsque leur baiser toucha à sa fin, les écartant l’un de l’autre pour faire face aux canards qui semblaient les amuser, Ariel reconnu le visage de l’homme qui tenait son amie contre lui. Son sang ne fit qu’un tour, elle reprit sa course, accélérant sans faire attention au mal qu’elle se faisait, elle sentit une douleur au niveau de sa poitrine, tous ses muscles étaient mis à contribution tandis que son visage s’était soudainement humidifié. La dernière chose dont elle se rappela de sa matinée, fut cette apparition sur le pont car elle se réveilla à l’heure du dîner, sur un lit d’hôpital, Mila à son chevet. « Qu’est-ce que … » Mila se leva d’un bon pour la rejoindre et lui mit un coup sur la tête, « Non mais ça va pas de me faire une frayeur pareille ?! » Ariel n’eut pas de mal à comprendre qu’elle n’était pas là par hasard mais le coup qu’elle venait de prendre ne l’aida pas à se souvenir de quoi que ce soit. « Je sais même pas pourquoi je suis là … j’ai eu un blackout. » « Les médecins ont dit que ça arrivait parfois quand on dépasse ses possibilités. Je t’ai dis que ton footing c’était de la connerie ! » Ariel lui lança un regard noir et tenta de se redresser mais une douleur la lança dans la jambe droite, constatant la grimace que la douleur arracha à son amie, Mila ajouta, « Tu es tombée dans les pommes … où sur une sacrée pierre si on veut être honnête. T’as un bleu immonde sur la cuisse … je ne bougerai pas trop à ta place ! » Ariel n’insista donc pas et se rallongea. Elle avait beau essayé de se souvenir, elle ne comprenait pas, elle se rappelait avoir vu un jeune couple, d’avoir couru mais elle ne se souvenait même pas de la couleur de leurs vêtements. Quelque chose d’important lui échappait mais tout aller lui revenir plus vite qu’elle ne l’aurait voulu. Un médecin entra alors dans la chambre, « Madame et … Madame Jones, » Ariel fronça alors les sourcils et regarda Mila sans comprendre, il s’adressait à elles comme à un jeune couple marié. Le sourire de sa meilleure amie fut la parfaite explication à cette mascarade, elle avait dû mentir pour avoir des renseignements. « Vous pourrez sortir après avoir rempli quelques papiers, néanmoins je vous suggère de prendre un peu de repos, vos examens nous ont révélé un taux de stress inhabituel et qui pourrait vous causer un certain nombre de problèmes. Je vais vous donner la carte d'un psychiatre, c’est un ami, je vous conseille d’aller le voir, il vous aidera à gérer tout ça. » Il leur adressa un sourire tandis qu’elles perdirent les leurs et tandis la carte à Mila, « A bientôt Melle Jones. » Mila observa la carte et la glissa dans son sac à la seconde où le médecin disparu. Elles savaient toutes les deux que la famille Jones n’avait pas une expérience facile avec la psychiatrie, le père d’Ariel ayant de sacrés antécédents, il valait donc mieux ignorer cette invitation pour le moment. « Heureusement que tu peux sortir ce soir, il y a une réception à Waltham. » « Je ne vais pas y aller, t’as entendu le médecin ? J’ai besoin de repos. » elle était encore perturbée par ce trou de mémoire et ne se voyait pas boité devant une bande pingouins et de poupées gonflables. « N’importe quoi ! Tu as besoin de te relaxer et c’est exactement ce qu’on va faire ! Bouffe et alcool gratuits, tu ne peux pas dire non ! » Elle avait réussi à la faire rire malgré la douleur que ça provoquait, « Okay, allons signer ces papiers alors ! »
Malgré ses difficultés pour marcher, les antidouleurs lui avait permis de prendre sur elle et d’enfiler une belle robe, un beau bandage et de laisser Mila la maquiller sans avoir envie de l’étrangler. Elles s’étaient mises sur leur trente-un et c’est main dans la main qu’elles s’étaient rendues à cette réception. Sur la route Mila expliqua qu’il s’agissait d’une fête pour le nouveau PDG d’une boîte de production, un de ses « gigolo qui a compris que se marier avec la fille d’un homme riche est le meilleur moyen de réussir quand on est rien. » pour Ariel ce n’était rien de plus qu’une nouvelle attraction provisoire pour cette ville qui n’en avait jamais assez. Bien que l’alcool lui fût contre-indiqué avec ses médicaments, il était hors de questions pour elle de supporter ce spectacle sans un verre et c’est pourquoi dès leur arrivée, les deux jeunes femmes se dirigèrent vers le bar. Comme à son humble habitude, Mila ne laissait pas passer une occasion de critiquer la « minable » organisation de cette réception et puis quand on venait à leur rencontre elle affichait son plus beau sourire. Ariel s’amusait de la voir dans ce monde parce qu’elle la connaissait réellement et qu’elle savait que ce n’était qu’un jeu pour elle. La soirée se passait sans trop de remue, elle avait son carnet de notes avec elle et n’hésitait pas à prendre quelques idées pour son émission du lendemain, elle avait même trouvé une jeune femme prête à venir témoigner en live de la vie mondaine à Providence. Tout se profilait parfaitement bien, Mila profitait des faveurs d’un jeune entrepreneur Irlandais de passage à Providence et Ariel profitait du buffet et surtout du champagne. Bientôt ce n’était pas seulement la douleur qu’elle ne sentait plus mais ça n’avait rien d’anormal quand on la connaissait bien. Et puis l’attention se tourna vers une dame un peu âgé mais que l’on remarquait à peine sous tous ces ornements, elle prit la parole – c’était donc l’heure du discours pour lequel elles n’étaient pas venues - invitant tout le monde à se saisir d’une dernière coupe. Ils eurent droit à une petite rétrospective sur l’histoire de la société, tout un tas de noms émergèrent de ce discours et puis elle annonça enfin, « Nous avons désormais l’honneur et le plaisir de vous présenter le nouveau pdg et surtout le futur mari de ma petite fille, Martin Harvey. » Il ne fallut qu’une demie seconde à Ariel pour se rappeler de ce qu’elle avait vu au parc ce matin. Elle s’était complétement figée, les yeux rivés vers cette vieille femme et l’homme qui se tenait tout sourire à sa droite, brandissant fièrement son alliance. Mila quitta alors son prétendant pour se précipiter vers elle et se plaça devant elle en espérant rattraper son attention mais il était déjà trop tard. « C’est l’heure de partir Ariel, allons-y … » Mais la jolie brune ne réagit pas, elle avait probablement arrêtée respirer, inquiétant davantage Mila qui pensait ne plus jamais avoir à la voir dans cet état. Elle attrapa son visage entre ses mains, l’obligeant cette fois-ci à ne pas l’ignorer. « Ariel écoute-moi, tu vas te bouger, on s’en va ! Il n’en vaut pas la peine, tu as tourné la page, tu m’entends. » Ariel ferma alors les yeux et inspira profondément, elle se sentait déjà vacillée complétement choquée par l’image qu’elle avait eu sous ses yeux et elle accepta enfin de partir. « Va m’attendre à l’intérieur, je vais chercher nos affaires. » Mila fila à toute vitesse mais Ariel resta plantée là, écoutant l’amour de sa vie étalée sans pudeur tout l’amour qu’il portait à sa nouvelle femme. « Je n’ai jamais aimé quelqu’un comme je t’aime et je te promets de te rendre heureuse. » avait-il dit devant tous ces gens qui connaissaient pourtant son passé mais qui ne voyait désormais que le prince charmant pour qui il se faisait passé. Elle avait toujours imaginé le rencontré un jour avec une autre femme mais … mais pas comme ça. Pas aussi vite. Il n’avait jamais fait entendre la volonté de fonder une famille ou de l’épouser quand ils étaient ensemble, pas plus qu’il n’avait été aussi démonstratif. Ariel pensait être passée à autre chose et elle se retrouvait désormais au point de le haïr, ce qui n’était pas loin de l’amour qu’elle lui avait porté toutes ces années. Lorsqu’il finit son discours, tout le monde applaudit et elle n’avait toujours pas bougé, observant le jeune couple s’embrasser devant tout ce beau monde. C’était le moment des félicitations personnelles, tout le monde s’approcha d’eux pour leur accordé leurs bénédictions et c’est les larmes aux yeux qu’Ariel se mêla à la foule. Elle ignora la future mariée et se dirigea vers Martin sans hésiter. Son cœur battait tellement vite qu’elle avait peur de ne pas réussir à lui parler avant de s’écrouler. Mila s’était rendue compte de sa disparition et quand elle l’aperçu, près de Martin, elle se précipita vers elle … trop tard. Ariel tandis sa coupe vers lui alors qu’il regardait ailleurs, ajoutant la voix raillée par la peine, « Toutes mes félicitations. » il reconnut évidemment le son de sa voix et leva les yeux vers elle sans rien dire. Il ne s’attendait pas à la revoir un jour. Elle lui tendait toujours la coupe de sa main tremblante et ajouta un peu plus bas, « Prends là avant qu’elle ne finisse par terre. Je ne pense pas que tu souhaites de scandale ce soir, ce serait dommage pour ton image. » Il serra les dents, malgré tout ce qu’il lui avait fait subir il ne supportait pas lui faire du mal, c’était simplement plus fort que lui. Il récupéra la coupe, pensant la libérer mais avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit de plus, Mila posa ses mains sur ses épaules, « Ariel, la voiture est prête. Allons-y … » Si elle avait pu, Mila lui aurait certainement fait payer très cher d’être revenu mais il fallait surtout qu’elle ne laisse pas Ariel sombrer. « Tu ne seras jamais heureux. » lâcha-t-elle faiblement avant de se détacher de l’étreinte de Mila et de s’en aller à travers la foule précipitamment. « Un conseil, reste loin d’elle si tu ne veux pas que je te détruise. » lança alors la jeune femme à l’égard de l’étoile de la soirée, il ne pouvait rien dire à cela et approuva d’un simple signe de la tête. Il avait été pris de court, les mots d’Ariel logeant dans sa tête tandis qu’il essayait de faire bonne figure devant sa fiancée et les autres invités.
Elle avait couru jusqu’au parking, sa jambe ne lui faisait plus aucun effet, elle ne sentait rien si ce n’est sa difficulté à respirer. La colère, la honte et tous les autres sentiments qui la hantaient quand il se trouvait près d’elle, se mélangeaient difficilement et sa tête avait beaucoup de mal à tout assimiler. Mila vint la rejoindre, plus inquiète que jamais, elle se rappela des conseils du médecin et en voyant la réaction d’Ariel, qui donna l’impression de mourir sous ses yeux, elle décida de l’accompagner dès le lendemain consulté ce psychiatre dont il leur avait parlé. Ariel lui confia que sa plus grosse crainte venait de se réaliser et qu’elle n’était pas certaine de pouvoir la combattre, elle avait pleuré toute la nuit, le voiturier avait même dû aider Mila à la porter pour la mettre dans la voiture. Elle avait tout simplement tout abandonné. Elle n’avait finalement pas mangé ni dormi et s’était même resservie un verre en arrivant, prétextant une douleur à la jambe pour reprendre un antidouleur. Mila la connaissait par cœur et elle savait qu’Ariel avait atteint un point de non-retour, cette dépression la guettait depuis leur rupture mais elle avait su prendre le positif pour la chasser, seulement certaine chose ne s’en vont jamais définitivement. Martin avait toujours eu cet effet dévastateur sur elle, un peu comme son père lorsqu’elle était plus jeune. C’était un homme violent et paranoïaque, il avait fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique mais sa femme et sa fille l’aimaient tellement qu’elles avaient pris sur elles pour s’en occuper, lui pardonnant tout sous prétexte qu’il était malade. Un jour il étrangla Ariel et aurait été jusqu’à la tuer si le voisin n’était pas intervenu pour l’arrêter. Ça avait été pour elle le point final à cette histoire, elle avait emménagé chez la famille de Mila à l’époque mais n’en avait jamais voulu à son père. Comme elle n’en avait jamais vraiment voulu à Martin … jusqu’à aujourd’hui. Le psychiatre lui diagnostiqua une dépression sans grande surprise mais surtout, il fit appelle à un dossier qu’on lui avait remis et dont elle n’avait jamais entendu parler. Lorsqu’elle était enfant sa mère l’avait amené faire des tests pour être sûre que sa fille n’était pas atteinte des mêmes maladies que son père. Or à l’époque il lui avait diagnostiqué une préposition à certains troubles dont la bipolarité. Pour lui il n’y avait pas de doutes, elle y montrait les premiers signes. Il confia à Mila que son état ne ferait qu’empirer, que c’était une crise douloureuse par laquelle Ariel passerait avant de retrouver un état stable, à ce moment-là elle allait pouvoir commencer un traitement qui la suivrait toute sa vie. Les consignes étaient simples : pas d’alcool, pas de visites extérieures, il ne fallait pas la contrarier d’avantage et surtout la surveiller pour la préserver d’un suicide. Qui aurait cru qu’un retour à Providence en révélerait autant sur elle ?
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| | | | ariel jones Δ little wonders don't kill | |
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