Nilla… C’est joli non ? Moi j’aime bien. Je suis née en août, un jour de soleil, dans un hôpital dans le centre de Londres. Mes parents ont toujours eut une définition spéciale de l’amour. L’amour chez ne se montre pas, ne se traduit pas. Les « je t’aime » sont peu présent voir pas du tout. On sait qu’ils nous aiment, mais ils ne le montrent pas. C’est ainsi que nous avons vécu, Adrian et moi. Pendant des années, à Londres nous sommes restés loin l’un de l’autre. Différents dans tous les points, Adrian et moi ne nous aimions pas. Enfin, moi je ne l’aimais pas. Il était trop… Hemingway, je n’étais pas comme eux. J’avais l’impression d’être dans une famille qui n’était pas la mienne. Je ne lisais pas, je n’écoutais pas les informations de 20H, je ne faisais pas mes devoirs. J’étais une petite fille qui préférait l’extérieur, j’aimais surtout aller me promener dans la forêt non loin de chez nous, ou jouer dans le parc avec les autres enfants en bas de la maison. J’ai rencontré la plupart de mes amis d’enfance là-bas d’ailleurs. Ils ne comprenaient pas pourquoi moi, je ne restais jamais très longtemps, pourquoi je ne venais jamais avec mes parents… Parce qu’après tout, mes parents préféraient que je reste réviser à la maison.

Je n’ai jamais vraiment aimé l’école. Tous les enfants le disent mais moi c’est véridique. Je n’aime pas l’école. Je ne suis pas douée en mathématiques, et pas plus en français. Non tout ce que j’appréciais réellement c’était l’atelier théâtre le mercredi après-midi. Mes parents n’étaient pas très favorables mais ils ne m’ont jamais dissuadé d’arrêter. Et puis ils auraient pu se le mettre là, où je pense.

Les années sont passées, et l’adolescence est arrivée. Je n’ose pas vous parlez de mes notes qui étaient de pires en pires. Mais à dire vrai je m’en fichais. Je ne voulais pas être comme les autres, j’étais décidée à devenir comédienne. Qu’importe la dureté de la vie, je le voulais. J’en avais parlé à mes parents qui avaient été choqués, et contre l’idée bien entendue. Mais je mettais montrer fière, fière de mon projet et fière de ce que je voulais faire. J’allais devenir comédienne et je me fichais des avis des autres. Je serais celle que je serais toujours.

Et puis mon frère partit. Je n’en parle pas beaucoup, mais qu’est ce que je l’aime. Mais c’est un secret nous sommes tous pareil dans la famille, pas franchement sentimental. C’est quand mon frère prit les voiles pour l’Amérique que je commençais à trainer avec les mauvaises personnes. Je perdis d’ailleurs ma virginité à dix-sept ans, heureusement pour moi, mes parents ne l’ont jamais su. Je m’amusais, je faisais la fête, croquait la vie à pleine dent comme toutes les ados de mon âge. J’aimais les hommes et ils me le rendaient bien. Mais une vie comme la mienne ne pouvait pas durer. Pas tout le temps du moins.

C’est lorsque j’eus enfin mon diplôme (après deux années de retard) que je me décidais à m’inscrire dans une grande école de théâtre aux Etats-Unis. Mon frère qui vivait près de cette dernière fut heureux de savoir que je venais le rejoindre. Cependant, je comptais bien garder mon indépendance, mes études étaient payées par mes parents, mais c’était moi qui payais le loyer, et je trouvais un job dans un petit bar histoire de pouvoir me payer de quoi vivre.

Sauf que j’ai fais une bêtise. Une grosse grosse bêtise. J’ai rencontré un garçon loirs d’une soirée. Il était beau, plutôt gentil, et certainement de l’alcool dans le sang tout comme moi. On a passé la nuit ensemble, mais malheureusement, deux mois plus tard j’ai découvert que j’étais enceinte. Je suis certaine que c’est de lui car je n’avais pas eu d’autres rapports avant lui depuis longtemps. Comment lui dire ? Comment prévenir mon frère ? Mes parents ? Comment continuer mes études ? Bonjour, c’est la panique.