Yesterday was the tornado warning, today is like the morning after.Your world is torn in half. You wake and let's wait to start the morning process. ▧ LISTEN | 19 mars 1994, Belfast, Northern Ireland, United Kingdom. ‘
Cammy, your da’s home’. Une assertation, prononcée comme une brise légère, par la voix qu’il avait entendue le bercer depuis qu’il est tout bébé. A dix ans, Cameron avait déjà tout de ses deux parents : les yeux bleus de sa mère et les cheveux blonds de son paternel. Siobhàn se pencha sur son fils, déposa un baiser sur son front, avant de relever les yeux sur la route où des motards arrivaient. Un sourire fendit son visage en deux, visage où on pouvait lire le soulagement après la si longue absence de son mari bien aimé. ‘
Ma, I can see daddy !’ lâcha tout à coup Cameron, excité comme une puce à présent. Sans attendre la permission maternelle, il s’élança vers l’endroit où son père parquait l’engin à deux roues. Peter venait à peine d’enlever son casque qu’il enlaça son fils, les yeux humides par l’émotion contenue. ‘
Hello, son’ fut tout ce qu’il parvint à dire, avant de lever les yeux vers sa femme, qui s’était avancée à son tour, les mains sur les hanches.
Peter Martin, bien qu’ayant des origines irlandaises de part ses deux parents, était né à Détroit, aux Etats-Unis. La première ville manufacturière des States. Une ville où la violence fait encore trembler les rues aujourd’hui, tant celle-ci est sous la domination des divers gangs : irlandais, russes, mexicains, colombiens. Une ville ouvrière. Une ville où les grands-parents de Cameron espéraient prospérer : partir à la conquête de l’eldorado américain. Un putain de rêve. Une sacrée désillusion. Martin senior commença les petits trafiques : contrebande au début, armes par la suite. Il faut dire que le système américain n’aidait en rien : soit tu travailles, soit tu survis. La sécurité sociale, ils ne connaissent pas. Ce n’était pas faute d’avoir essayé pourtant. Après plusieurs licenciements collectifs, Martin senior en avait tout simplement eut ras-le-bol et s’était laissé tenter par l’accès à l’argent facile. De relations en relations, il commença à empocher un bon paquet, entraînant son fils dans son sillage… jusqu’à la majorité de celui-ci. Peter Martin avait d’autres projets que son paternel. Ayant baigné dans un univers de gangs et de cartels, il ne connaissait que ça au ‘travail’. C’est dans cette optique qu’il est retourné à Belfast, en suivant des amis irlandais rencontrés à Detroit. A eux cinq, ils mirent en place une organisation de bikers et commencèrent leurs trafiques dans la vieille ville. Deux ans après leur installation, à l’âge d’or du club, Peter rencontra Siobhàn. Elle ne faisait pas partie de son univers, pourtant, la vie n’avait pas été tendre avec elle non plus. Elle le suivit rapidement et arriva à faire dégager toutes les biches qui tournaient autour de son homme. Elle était obstinée de la sorte, Siobhàn. Un an après, un premier enfant, Richard, suivit d’un mariage. Cameron n’arriva que trois ans après, figurant ainsi comme le cadet dans l’arbre familial. Ils prospéraient. Tout allait pour le mieux… jusqu’au jour où la moitié du club fut envoyée en prison. Trois ans. C’est court et à la fois long pour une mère seule. Le club était là pour l’aider mais la jeune femme commençait à perdre ses illusions. Elle se surprit à rêver d’un avenir plus stable pour ses garçons, loin de cette violence qui, bien que ponctuelle, apparaissait peut-être un peu trop dans leur quotidien. La culpabilité commençait également à lui peser : trop de secrets et de non-dits finiraient par avoir raison du club et de l’entente entre ses membres. Représailles. Depuis que Peter était revenu, il était devenu un autre homme. Il n’avait que ce mot à la bouche : représailles. Il avait été blessé en prison, bloqué à l’infirmerie pendant six semaines le temps que son état se rétablisse. Il ne l’avait pas supporté et il n’arrivait pas à admettre que ce qui arrivait n’était que les conséquences de leurs actions. Pourquoi ne le voyait-il pas ?
Trois mois après leur sortie de prison, leur fils aîné, Richard, fut tué lors d’un feu croisé, alors que le club était au pub, en train de régler les détails d’une transaction avec les russes. Il avait quatorze ans. Le choc fut à l’instar d’un coup de couteau dans le cœur pour les deux parents. Cameron approchait ses onze ans. Il avait vu plus de violence dans sa courte existence qu’il n’eut été donnée de montrer aux enfants, symbole même de l’innocence. L’innocence, Cammy n’a jamais pu l’imaginer. Quand bien même il essaierait de l’imaginer, il ne saurait pas comment la qualifier, tant sa vie a été ponctuée de hauts et de bas, à l’instar des montagnes russes. Après la mort de son fils, Peter s’investit davantage dans son club, délaissant sa femme, délaissant son autre fils, Cameron, celui qui était pourtant toujours en vie. Siobhàn, quant à elle, commença à se détacher du club, de son mari et se raccrocha à Cameron, discutant longuement avec lui, essayant de lui faire germer l’idée d’un jour tout quitter pour partir à la recherche d’une vie plus douce, plus édulcorée, plus heureuse, en fin de compte. Cameron prit soin de garder les paroles de sa mère en tête. Il tenta très fortement de suivre cette voie idyllique qu’elle rêvait tant pour lui. Pourtant, quelque chose devait toujours le ramener à ses origines.
No matter what. Chassez le naturel, il reviendra toujours au grand galop.
❝PART TWO : A WISH FOR SOMETHING MORE❞
So Later that year, the bodies came home, to Dover wrapped in flags and lined up in rows, with no one to see and no one to know. They had to keep morale from getting low and the voice inside my head just repeating : "This is not the way we were told that it was going to be." ▧ LISTEN | 31 janvier 2001, Bay Ridge, Brooklyn, Etat de New York, Etats-Unis.Le rêve américain, celui-là même que son grand-père avait poursuivit à son âge, des décennies auparavant. Cameron avait toujours imaginé l’Amérique comme la terre des rêveurs, le pays où tout était possible, où la liberté d’être celui que l’on voulait frôlait les doigts et qu’il ne fallait plus que la saisir, cette chance inestimable, de donner une toute autre direction à une voie pourtant déjà définie. Ellis Island,
the Statue of Liberty ou la première image qu’offrait New-York à ses nouveaux arrivants. Arrivé la veille à l’aéroport de JFK, Cameron avait planifié de prendre un taxi et de se rendre sur ce lieu de mémoire dès le début de la journée. Son grand-père, Peter senior, était en effet arrivé en bateau sur le nouveau continent, emportant avec lui ce flot d’irlandais animés par des rêves d’espoir et de grandeur. Cameron était loin d’être bercé par autant d’illusions ; tout ce qu’il désirait, c’était un nouveau départ. Loin de ses gènes qui lui auraient aussitôt mis un flingue entre les mains et de l’argent sale.
Starting fresh. C’était son but. Pourtant, il était loin de se douter qu’il serait presque aussitôt rattrapé par ses démons. Sous les recommandations de sa mère, Cameron trouva le gîte et le couvert chez une amie de celle-ci, Rozen. Elle avait trente-cinq ans et elle l’initia à ses premiers ébats. Rien d’amoureux, juste un partie de plaisir entre deux adultes consentants. Grâce aux contacts de sa locataire, Cameron dénicha rapidement un job dans un bar dans le Queens, l’un des quartiers les plus irlandais de New York. La vie s’écoula, le temps passa, ponctué de rencontres, d’expériences et de bons moments. Cameron, bien qu’il ne retourna pas à ce moment-là en Irlande, gardait régulièrement contact avec sa mère, l’entretenait des faits divers de sa vie, sachant à quel point son absence lui pesait, bien qu’elle n’en parlait jamais. L’année de ses vingt ans, par une nuit glaciale, Rozen entra dans sa chambre, le visage décomposé. A mots couverts, elle lui signifia qu’elle venait d’apprendre que son père avait forcé sa mère et que cette dernière était mal en point. Dans une rage folle, Cameron emballa rapidement quelques unes de ses affaires et se dirigea aussitôt vers l’aéroport de JFK, n’ayant cure que le premier vol vers Belfast soit à six heures du matin. Il passa la nuit entière à attendre, cultivant sa haine envers un paternel qu’il aimait et qu’il avait appris à mépriser. Que Peter Martin en soit arrivé à violer sa femme le répugnait et lui donnait envie de vomir. Finalement, l’embarquement arriva et les heures -longues- finirent par s’écouler. Bien assez tôt, il toucha le sol irlandais et se dirigea vers la maison familiale où l’effroyable périple ne faisait que commencer.
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❝PART THREE : BACK TO THE START❞
Now I'll be bold as well as strong a nd use my head alongside my heart. So tame my flesh and fix my eyes. A tethered mind freed from the lies. ▧ LISTEN | date, location.Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Aliquam pretium felis ut odio scelerisque, in vehicula leo posuere. Etiam venenatis mattis vehicula. Vivamus ac blandit neque, quis fringilla magna. Curabitur et justo elit. Fusce ut fermentum neque, eget interdum turpis. Mauris sit amet lacus id lorem malesuada lobortis. Pellentesque elementum malesuada felis, eget fermentum dolor porta eget. Phasellus nunc orci, tempus in ullamcorper vel, vulputate nec est.
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